La démocratie, l'ancien président américain, Abraham Lincoln, le définit clairement en 1863, est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Ce grand principe, qui fait la part belle à l'expression de la volonté populaire, se retrouve à l'article 2 de la constitution de la Ve république, en qualité de principe indivisible de la République française.
Les notions de « démocratie » et de « peuple » sont en réalité profondément imbriquées, et l'on retrouve cette enchaînement jusque dans l'étymologie du terme : issu du grec « demôs » (le peuple) et de « kratôs » (le pouvoir) (...)
[...] La représentation est en effet le processus par lequel on rend présente une chose, une abstraction qui n'est pas présente réellement : la représentation suppose donc préalablement un manque, une absence. La démocratie représente t'elle réellement le peuple ? La démocratie moderne organise des mécanismes de représentation populaire qui ne semblent être que pure fiction mais (de la fiction à la réalité il n'y à qu'un pas) s'organisent également des palliatifs efficaces (institutionnalisés ou non) pour combler les nombreuses imperfections de celle-ci. [...]
[...] Les démocraties consacrent également et même fatalement un droit de regard populaire sur l'action des gouvernants. (II.B) de nombreux contrôles institutionnalisés existent, et à ceux-ci vient se greffer l'apport crucial des médias : le quatrième pouvoir, qui informe en temps réel la population des actions diverses de ses représentants. A. La démocratie semi-directe : une solution intermédiaire L'intervention directe du peuple dans les affaires publiques En pratique : un écho encore trop faible B. [...]
[...] La démocratie : simple méthode de sélection des gouvernants ? Un élitisme représentatif assumé Amalgame des intérêts et lutte de pouvoir Avec la première partie, nous avons pu voir de quelle manière la démocratie (au sens moderne du terme) n'était qu'une illusion de représentation populaire, ou, comme le présentait déjà J.A. Schumpeter, une méthode exclusive de sélection des gouvernants La démocratie ne représenterait plus que la volonté populaire qui s'exprimerait par l'intermédiaire de ses dirigeants, mais une volonté biaisée, diminuée, amoindrie par le détournement de la souveraineté électorale qu'orchestrent les constitutions actuelles. [...]
[...] La démocratie et le peuple Lorsque dans la république, le peuple en corps dispose de la souveraine puissance, c'est la démocratie. (Montesquieu) La démocratie, l'ancien président américain Abraham Lincoln le définit clairement en 1863, est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple Ce grand principe, qui fait la part belle à l'expression de la volonté populaire, se retrouve à l'article 2 de la constitution de la Ve république, en qualité de principe indivisible de la République française. [...]
[...] C'est cette théorie qui prévaut aujourd'hui très largement dans nos sociétés, avec l'existence de régimes dits représentatifs Pour le philosophe des Lumières Jean-Jacques Rousseau, les notions de démocratie et de représentativité sont toutes deux antinomiques : en effet, seule la démocratie directe peut représenter pleinement les intérêts et les attentes des citoyens, elle ne s'applique que sur de petits états et, notamment à cause de la corruption n'existera sans doute jamais Les démocraties actuelles ont cependant tenté de contredire Rousseau, mais les solutions constitutionnelles qu'elles proposent sont plus que contestables. On assiste aujourd'hui à une totale confiscation de la souveraineté électorale du peuple, qui est véritablement dirigé par des instances gouvernantes sans pour autant choisir lui-même directement les politiques qu'il souhaite voir appliquer. C'est donc l'illusion de la représentation. (I.A) La représentation en démocratie génère de surcroît un élitisme représentatif, une élite républicaine de dirigeants. La démocratie ne serait, selon l'économiste hétérodoxe Joseph A. [...]
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