Exposé en sciences politiques répondant à la question suivante : la démocratie représentative peut-elle se résumer au gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ?
[...] De plus, il faut noter que ce monopole des instruments de pensées de la politique et de l'élaboration des problèmes économiques et sociaux n'empêche pas les élites de lutter entres-elles de manière concurrentielles, dans le but d'obtenir de plus de votes possibles du peuple. Pour conclure, cette étude nous a permis de comprendre que la démocratie représentative ne peut fonctionner sans le peuple, mais que la prédominance des élites au sein de la représentation leur offre une puissance telle que le peuple lui est soumis. La loi d'airain de l'oligarchie de R. [...]
[...] Ce sont les règles d'un jeu où le peuple croit détenir des idéaux, comme une participation, des compétences, la liberté, l'égalité , alors que ce sont l'Etat et les catégories dominantes qui les monopolisent. Nous sommes alors bien loin de l'utopie qu'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. En ce sens, ces élites possèdent le pouvoir d'imposer les règles dans les domaines régaliens, que sont l'économie, l'armée, la défense, la politique extérieure Se dégage déjà l'élite résultant d'une inégalité politique instaurée par un système scolaire qui participe à la consécration de ceux qui sont déjà consacrés, les héritiers de Pierre Bourdieu. [...]
[...] S'agit-il du peuple entier ou d'une seule fraction de celui-ci ? S'agit-il des représentants ? En outre, qui sont-ils ? Il est question ici d'élites, de professionnels politiques qui dépossèdent le peuple de son pouvoir de gouverner, de sa souveraineté. Pour autant, adoptent-ils une attitude qui défavorise entièrement le peuple pour son seul avantage ? Ils ne peuvent puisque là intervient l'indispensable peuple, à qui il appartient d'élire ses représentants, par conséquent des représentants qui tiennent compte de ses intérêts. [...]
[...] Et d'ajouter que la démocratie représentative peut-elle alors essentiellement consister en un gouvernement des représentants, par les représentants, pour les représentants ? L'étude de cette question va permettre de comprendre que la démocratie représentative est un corollaire de l'union du peuple avec ses représentants, malgré une prédominance des élites élues. Il est par conséquent intéressant d'examiner d'une part que le peuple est indispensable à la démocratie représentative malgré sa soumission à ses représentants, et d'autre part que la démocratie représentative demeure assurée et conduite par des élites. [...]
[...] Ainsi, dans une démocratie représentative, les élites ont le monopole de la représentation politique par des professionnels politiques, le monopole des postes professionnels par certaines catégories sociales, les plus aisées, et le monopole des candidats par les partis politiques. Ces monopoles leur permettent de surplomber la politique, d'en être les chefs On voit bien ici que le peuple est laissé en second plan. Pour tant, ce n'est pas si facile pour les représentants. Prenons un exemple de S. Maresca : Un représentant paysan doit être un paysan, un agriculteur d'avenir mais aussi un membre de l'élite dirigeante. [...]
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