De nos jours, des efforts sont entrepris par les pouvoirs politiques pour se rapprocher de l'échelle du simple citoyen, notamment par la concertation et la participation de ces derniers dans l'aménagement urbain. On parle alors de démocratie participative, voire de proximité. Pourtant, notre démocratie s'essouffle, on peut alors se demander si c'est encore elle qui crée la citoyenneté ou si c'est le contraire.
Bien qu'il semble être difficile aujourd'hui de participer à notre démocratie, ne seraient-ce pas des citoyens conscients et motivés qui redonnent de l'entrain à notre société en proie aux doutes ?
[...] Aujourd'hui la démocratie participative rend compte de réelles intentions de la part de certaines municipalités, d'associations ou de structures extérieures. Plusieurs municipalités jouent d'ores et déjà le jeu de la démocratie participative il s'agit parfois d'approches expérimentales qui ont pour but l'ouverture du débat avec les habitants, ou bien au mieux il s'agit de créer de réelles implications du public dans des projets urbains. Le cas de Dunkerque est intéressant en matière d'expérimentation démocratique. Par le biais d'une agence d'urbanisme très active dans la région, la municipalité a voulu stimuler le débat public, le but étant de pallier l'image négative des nombreuses friches industrielles, ainsi que de renouer le dialogue avec les habitants. [...]
[...] Les gens se désintéressent de la politique et deviennent des individus consommateurs de droit, attendant passivement qu'on réalise leurs souhaits. La décentralisation n'a pas simplifié le phénomène, pire, elle a compliqué la compréhension de la politique. Pourtant à mesure que l'État s'est déchargé de ses pouvoirs sur les collectivités locales, des lois ont été mises en place pour donner aux citoyens les moyens de s'exprimer. b. Une législation limitée Depuis 1982, lorsque l'État entreprit la décentralisation, il était question de démocratie locale dès le premier article de la loi. [...]
[...] Il faut redonner confiance aux citoyens et les permettre de s'impliquer à la vie politique et à l'aménagement du territoire. Pour créer cette dynamique citoyenne, un réel changement culturel s'impose. Il faut créer des espaces de délibérations publics, donner aux citoyens la possibilité d'intervenir et d'agir à tout moment. Plusieurs personnes se battent aujourd'hui pour que les citoyens se recentrent face aux débats politiques, ils imaginent des outils démocratiques et des réformes profondes pour moderniser notre démocratie. Mais les évolutions sont lentes, il manque une réelle volonté politique pour faire bouger notre démocratie. [...]
[...] Le débat n'a pas été très facile entre la municipalité et les différents partis en concurrence qui ont des vues très précises sur la restructuration de la ville. Malgré tout, l'association s'est au fur et à mesure renforcée et s'est fait prendre au sérieux par les élus. Même si au final le projet initial n'a pas abouti, D'la Balle a obtenu un local et s'est transformée en un sérieux regroupement aux diverses revendications. Cela dit, le dialogue est encore très difficile avec la population. [...]
[...] En 2002, la loi relative à la démocratie de proximité étend encore plus le droit d'intervention des citadins dans des projets. Cette loi rend l'information sur des projets à venir obligatoires, et a mis en place une institution garante du débat public. La commission nationale du débat public (C.N.D.P.) doit vérifier que les projets soient bien rendus publics, elle organise parfois des débats publics ou en confit la responsabilité, enfin elle donne son avis sur le bon déroulement de ce processus démocratique. [...]
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