« Pendant longtemps, la question de la démocratisation du monde arabe n'intéressait personne en Europe, aux Etats-Unis et encore moins dans le reste du monde. Mais, depuis que l'administration américaine annonce par la voix de son président G.W Bush sa volonté de changer de politique, la démocratie ou plutôt la démocratisation du monde arabe se trouve au premier plan de la politique internationale. Contrairement à une idée reçue la pensée et les pratiques démocratiques ne sont nullement étrangères au monde arabe contemporain. Dès la deuxième moitié du XIXème siècle, sous l'influence des idées de la révolution française, les élites ottomanes, arabes et turques ont été gagnées aux idées de la monarchie constitutionnelle, voire de la République et du gouvernement démocratique ».
[...] Mais, le wahhabisme impose la Charia, car celle-ci doit régler la vie privée et publique de ses sujets, afin de maintenir la foi en l'Islam. Ainsi, la coutume du Prophète est donc la codification de la coutume des bédouins et caravaniers arabes du Hedjaz à l'époque de Mahomet. C'est cette coutume, dont le respect pour les wahhabites est de nature dogmatique pour ce qui est de la lecture spécifique qu'ils en font, qui permet de compléter le Coran. De plus la charia, n'émane pas du peuple, elle émane de Dieu, donc il s'agit de la loi de Dieu et non du peuple lui- même, or dans une démocratie la loi émane du peuple, de l'ensemble des citoyens qui par le vote ont élu leurs représentants. [...]
[...] L'empire ottoman prendra le relais dans la région, par la suite. Le premier Etat Saoudien (1804) est issu du rapprochement entre un chef tribal, Muhammad Ibn Saoud et un prédicateur religieux, Muhammad Ibn Abd Al- Wahhab. En effet, tout deux ont sellé une alliance vers 1745, dont le but était d'unifier les tribus, autour du Wahhabisme, pour les délivrer de leur anarchie et de rendre au peuple arabe leur unité perdu. C'est comme cela que commence la conquête du Nadjd. [...]
[...] L'Arabie saoudite est caractérisée par un tribalisme dynastique et ceci est bien entendu non démocratique. Ce système de transmission et d'exercice du pouvoir est proche du système des origines de la religion musulmane et est caractérisé par, le fait que le pouvoir politique est conduit par une famille royale, descendant du Prophète, puissante c'est-à-dire appuyé par le model de la tradition tribale, donc le système d'élection et du suffrage universel n'est pas envisager. Bien sure, le contrôle de la famille royale est total, donc une séparation des pouvoirs est exclue, et même s'il existe une institution tribale nommé Majlis Ash-Shura, mise en place au lendemain de la Première Guerre du Golf sur le conseil des américains. [...]
[...] CONCLUSION Ainsi la clé de voute de la non démocratisation du Royaume d'Arabie Saoudite est la doctrine politico-religieuse wahhabite. Cette dernière, a pour objet un blocage de la société dans un islam fondamentaliste au service de la famille Saoud. Cette famille sait, que la démocratisation du régime entrainera son illégitimité au pouvoir, or son objectif est de rester à la tête de l'Etat. Alors que doit-elle faire ? C'est donc dans ce sens là, que l'Arabie saoudite vie un tournant politique actuellement. [...]
[...] Confluences Méditerranée, La nouvelle question d'Orient, numéro 49- printemps 2004, L'Harmattan, p 43. [...]
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