La démocratie libérale considère la liberté comme valeur primordiale du régime. Elle implique trois aspects principaux: le comportement civique des individus, le gouvernement du peuple par et pour lui-même, et le libre-échange. La place du fait religieux, désignant les manifestations de la religion dans la société, a évolué avec son instauration. A la différence des régimes précédents, la démocratie libérale se veut neutre en matière de spiritualité, tout en garantissant la liberté de culte, et s'accompagne d'une réduction de l'exercice de la religion à la sphère privée.
La démocratie libérale a donc réussi un certain affranchissement du fait religieux. Mais n'a-t-elle pas créé un espace publique vide, incitant le peuple à combler le manque de spiritualité par un retour vers le religieux?
[...] D'autre part, les citoyens exigent désormais la reconnaissance de leur religion par l'Etat, provoquant le retour du religieux dans le champ de la démocratie. La sortie de la religion ne signifie donc pas pour autant la fin des croyances et des institutions religieuses. Par ailleurs, cet antagonisme a fini par faire partie intégrante de la définition de la démocratie libérale. Ne conserverait-elle pas une forme de dépendance au fait religieux, puisque celui-ci est l'adversaire qui lui donne sens ? Bibliographie Cholvy G. [...]
[...] La religion chrétienne se différencie en se définissant moins par une loi que par une foi Elle n'entre pas en conflit avec la démocratie mais la concurrence en offrant la possibilité aux hommes de se joindre à une communauté universelle, les laissant libres de choisir leur régime politique, tout en diminuant leur légitimité et leur autorité. Ce paradoxe conduit à la nécessité d'une séparation entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel. La laïcisation et la sécularisation de l'Etat Selon le principe de laïcité, la démocratie libérale prône une position de neutralité religieuse de la société civile, par rapport aux croyances personnelles de ses citoyens, pour mieux garantir leurs libertés individuelles, restreignant l'exercice des cultes à la sphère privée. [...]
[...] Celle-ci, ayant pour rôle la garantie des libertés individuelles, permet le libre exercice d'un culte en dehors du domaine public. Se pose alors le problème des limites de cette diversité, par exemple en ce qui concerne les sectes. L'intérêt renouvelé pour le religieux n'est pas sans créer des tensions au sein des démocraties. Si le christianisme ne propose pas de Loi, il promulgue des valeurs morales que les fidèles souhaitent respecter. Or, certains de ces principes contredisent les lois démocratiques. [...]
[...] La démocratie libérale a-t-elle eu raison du fait religieux ? La démocratie libérale considère la liberté comme valeur primordiale du régime. Elle implique trois aspects principaux : le comportement civique des individus, le gouvernement du peuple par et pour lui-même, et le libre- échange. La place du fait religieux, désignant les manifestations de la religion dans la société, a évolué avec son instauration. A la différence des régimes précédents, la démocratie libérale se veut neutre en matière de spiritualité, tout en garantissant la liberté de culte, et s'accompagne d'une réduction de l'exercice de la religion à la sphère privée. [...]
[...] Le fait religieux requiert plus d'attention de la part de l'Etat démocratique que ce qu'il a pour volonté de lui donner. Présent dans les médias et dans les débats politiques, le fait religieux fait un retour de manière détournée dans l'espace public en venant troubler l'équilibre de la démocratie et créer des tensions malgré la séparation entre politique et religieux. On l'a vu notamment lors des débats sur le port du voile. La démocratie libérale a donc réussi à affranchir le domaine politique du fait religieux, une séparation qui provoque néanmoins des tensions. [...]
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