Démocratie délibérante, gouvernants, gouvernés, tradition, contre-pouvoirs
L'idée de tradition s'oppose à la démocratie car toute loi doit être discutée et argumentée. Dans une société démocratique, les hommes sont égaux, ainsi ils peuvent tous exprimer leur pensée et leurs arguments doivent être leur seul outil de persuasion.
Cependant, l'urgence des gouvernants met à mal cette condition de la démocratie. De plus, le chef au sommet a tendance à prescrire sa volonté sans argumenter. En outre, l'élaboration de la loi exige la présence de nombreux agents, ce qui induit l'existence de rites sociaux qui réduisent considérablement le temps de réunions et poussent ainsi les agents à la recherche d'une productivité exacerbée. Par ailleurs, la délibération souffre d'une double contrainte de temps : la longueur des journées et la durée du mandat de la personne au pouvoir.
[...] Le déclin de certaines formes de participation et l'apparition de nouvelles. Les syndicats déclinent dans certains pays comme en France car leur méfiance vis-à-vis du politique les a empêchés de s'implanter durablement. Dans d'autres pays comme ceux du Nord de l'Europe ils résistent mieux. Les partis sont également en déclin, puisqu'ils deviennent de plus en plus l'apanage des élus ou des candidats aux élections et de moins en moins celui de simples citoyens militants. De plus certaines nouvelles composantes de la société moderne rongent le lien entre gouvernants et gouvernés : l'anonymat des grandes villes tue le système de petites réunions locales de citoyens, et la multiplication des échelles de pouvoir (niveau local, régional, national, européen, international) complique la vie politique. [...]
[...] Tout d'abord il faut rétablir le dialogue entre Etat et société par le développement de la délibération c'est-à-dire d'échanges construits et argumentés. Cette délibération peut passer par des institutions indépendantes qui existent déjà et dont les champs d'action doivent être élargis. Il s'agit d'autorités comme les comités d'éthique par exemple, qui doivent être invités dans les débats publics et surtout au sommet de l'Etat, où le dialogue se perd face aux rivalités individuelles et à la lutte pour le pouvoir. [...]
[...] En effet, en démocratie partitocratique proportionnaliste, cette responsabilité n'est plus. Le problème grandit quand l'idée de responsabilité individuelle perd son sens et se cache derrière la responsabilité collective. Cela est moindre sous le « primo-ministérialisme » que sous le parlementarisme ou le présidentialisme, du fait que le chef a un devoir de responsabilité par rapport à sa majorité. Ainsi, lorsque celui-ci est conscient du risque de révocation par son parti, il tendra davantage à s'entourer de personnes compétentes. Ceci limite ainsi l'immunité politique. [...]
[...] » La place des médias. Avec le développement des médias, la participation des citoyens a été transformée. Il y a des nombreux aspects négatifs du développement des médias, notamment de la télévision sur le débat démocratique. En effet, les informations sont soumises aux exigences de la télévision : elles doivent être concises, simplifiées et frappantes pour intéresser les téléspectateurs. Ainsi les gens ont une image simplifiée à l'extrême et déformée de la réalité. La télévision contraint aussi les gouvernants : ils doivent travailler leurs « effets d'annonce », et pour cette raison leurs actions peuvent être orientées par la télévision : petites phrases, intervention à l'étranger si les médias se focalisent sur une zone en particulier, etc Cependant la télévision et les médias peuvent aussi avoir des aspects positifs pour le débat public et la démocratie. [...]
[...] Beaucoup de spécialistes le critiquent car ils se posent des questions sur les techniques utilisées, ou encore sur leur utilité réelle pour comprendre les citoyens. Mais en réalité le vrai problème est l'orchestration des sondages, leur mise en scène médiatique et leur manipulation politique. Cependant, les sondages peuvent être un outil utile du lien entre gouvernants et gouvernés. Il conviendrait seulement de mieux l'utiliser et d'éviter son instrumentalisation à des fins politiques. « La renaissance ». Il y aurait plusieurs façons de réintégrer les citoyens dans la participation au débat public. [...]
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