Exposé réalisé en cours d'institutions politiques en 1ère année à Sciences Po Paris et traitant de la crise de la démocratie.
[...] C'est ce que signifie le concept de démocratie continue (D. Rousseau). La démocratie participative Pour remédier aux carences de la démocratie représentative traditionnelle qui voyait le citoyen se faire déposséder du pouvoir après chaque élection, se mettent en effet en place des techniques visant à faire des citoyens de véritables acteurs permanent de la vie politique. C'est ainsi que se développent les référendums locaux, inspirés de la démocratie directe. Par ailleurs, avec le développement d'Internet, on commence à sentir les immenses possibilités politiques qu'il pourrait permettre et permet déjà quelque peu. [...]
[...] La représentation n'est plus acceptée comme telle, et, en réaction, la participation du citoyen à la vie de la Cité se raréfie. La crise de la représentation Le système représentatif, constitutif des démocraties modernes ne fonctionne bien que lorsque la confiance règne entre représentés et représentants. Or, de plus en plus, cette relation de confiance disparaît : on accuse d'impuissance les parlementaires, encadrés par des contraintes extérieurs qui les dépassent (celles de l'UE par exemple). C'est même et plus encore toute la classe politique qui fait les frais du mouvement de discrédit tout comme les partis politiques, critiqués pour leur incapacité à proposer de réelles alternatives. [...]
[...] C'est la citoyenneté même qui est en crise tout comme l'est le cadre national et temporel dans lequel elle s'inscrit. La crise de la citoyenneté La citoyenneté qui, par définition, est le ciment de la société n'est plus une évidence aujourd'hui tant le dépassement des particularismes devient difficile et l'attachement à des valeurs communes ardu. Derrière cela il y a évidemment l'explosion de l'individualisme qui a connu un nouveau tournant dans les années 70 au point qu'on a parlé de seconde révolution individualiste (Lipovetsky). [...]
[...] A celle-ci semble se substituer une démocratie renouvelée, transformée, plus au fait des attentes citoyennes en ce qu'elle respecte la logique représentative tout en la renforçant également. Bibliographie : Chevallier (Jacques), La crise de la démocratie : mythe ou réalité ? in Les mutations contemporaines du droit public, Dalloz, Paris La démocratie continue : actes du colloque de Montpellier, 2-4 avril 1992 / organisé par le CERCOP . ; sous la dir. de Dominique Rousseau ; préf. du doyen Georges Vedel, Bruxelles : Bruylant ; Paris : LGDJ Gaxie (Daniel), La démocratie représentative, coll. [...]
[...] Il y a aujourd'hui un véritable contact immédiat entre le peuple et les politiques et la logique représentative se transforme donc : les représentants sont constamment jugés sur leurs faits et gestes. En ce sens on peut dire que le tribunal des médias (Chevallier) est bien une réalité. Mais s'il a pour vertu de favoriser la transparence, il peut aussi avoir pour vice le probable renforcement des tendances démagogiques de la démocratie représentative. Ainsi, pour conclure, nous dirons donc que la démocratie représentative traditionnelle est bien en crise parce que sujette à des remises en cause multiples. [...]
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