Cet article intitulé « la démocratie chrétienne italienne et le général De Gaulle au temps du RPF » est un extrait d'actes de colloques organisés par l'école française de Rome et la FNSP. Cet article a été écrit par Jean-Dominique Durand qui est historien français, ancien conseiller culturel de l'Ambassade de France auprès du Saint-Siège et actuellement professeur d'histoire à l'université Jean Moulin Lyon III. Dans cet article, Jean-Dominique Durand s'est intéressé à la manière dont les membres de la démocratie chrétienne italienne ont perçu au temps du RPF (c'est-à-dire de 1947 à 1955) l'action du Général De Gaulle. A la lecture de cet article, une des premières choses qui interpelle est de constater que bien que la France et l'expérience gaulliste se soient situées juste à côté de l'Italie, les membres de la démocratie chrétienne italienne ont montré les plus grandes difficultés pour parvenir à émettre des jugements concernant De Gaulle.
[...] Se dissine alors la vision d'un parti démocrate français ayant le sens des responsabilité par opposition à De Gaulle . Toutefois, il est à noter que même si désormais le MRP apparaît comme le parti anti-communiste la DC formule tout de même d'importantes critiques à son égard. La critique majeure est liée à l'idée d'une inspiration chrétienne du parti chrétien démocrate français qui n'est pas assez forte. Selon la DC l'arme à avancer contre le gaullisme et le communisme doit être la foi et il est reproché au MRP de ne pas posséder »idéal transcendant Conclusion Mais ce point de vue de la DC sur De Gaulle bien qu'imparfait et partial ne peut être entièrement blâmé. [...]
[...] Les auteurs des articles reprochent à De Gaulle de ne pas être un démocrate. Plusieurs éléments influencent cette idée: l'opposition de De Gaulle à la IV e République et à ses gouvernements parfaitement légitimes dans lesquels la présence démocrate chrétienne était forte» et l'idée d'une assimilation du parti gaulliste et communiste comme ennemis de la démocratie, comme ds «loups». L'expérience fasciste accélère très fortement l'assimilation entre le gaullisme et le fascisme, le français Jean Marie Domenach parlant dès lors de néo fascisme gaulliste dans son article dans Cronache Sociali. [...]
[...] Premièrement, deux écueils majeurs se présentent au jugement des membres de la DC: la tentation de la partialité et l'obsession de la comparaison. A cela s'ajoute le poids des événements politiques passés qui contribuent très fortement à formater l'image que les membres de la DC ont de De Gaulle Un jugement partial et d'ordre comparatif -Premier point: ce n'est pas l'action de De Gaulle et De Gaulle en lui même qui est jugé mais bien plutôt son action et son caractère comparativement à celle du M.R.P. Il s'agit donc d'un éclairage sur De Gaulle contrario" de l'action du M.R.P. [...]
[...] Quand les membres du parti de la démocratie chrétienne italienne s'expriment au sujet du gaullisme il s'agit donc pour eux d'analyser une "expérience politique très différente de celle qui se développait en Italie à cette époque". Ainsi, on observe alors que le jugement émis sur De Gaulle s'est fait par rapport à un référé plus connu c'est à dire par rapport à une organisation et un système politique plus proche de la démocratie chrétienne italienne: par rapport aux actions du M.R.P. [...]
[...] C'est le sens des derniers paragraphes de cet article qui tendent à apporter des circonstances atténuantes aux démocrates chrétiens italiens. En effet, celui ci met en exergue l'idée d'une barrière culturelle à la bonne compréhension et la bonne appréhension du gaullisme par la DC. Il est nécessaire de prendre la mesure de la pénétration de la culture fasciste dans les sphères de la société italienne au point que l'ensemble des actions politiques se trouvent analysées sous le spectre de cette expérience politique passée. [...]
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