liberté politique, Amérique, démocratie, Tocqueville, fédéralisme américain
Après avoir obtenu une licence en droit, Tocqueville (homme politique et écrivain français du XIXème siècle) décide, en 1831, de partir aux États-Unis accompagné de son ami Auguste de Beaumont. A son retour en 1835, il publie un ouvrage au succès immédiat De la Démocratie en Amérique.
C'est effectivement en Amérique que Tocqueville va déceler cette nouvelle société démocratique, plus achevée qu'en Europe car plus libre vis-à-vis des pesanteurs historiques. Aux États-Unis, l'État est né à partir de communautés libres et indépendantes et le fédéralisme américain s'est constitué sur une table rase.
[...] A son retour en 1835, il publie un ouvrage au succès immédiat De la Démocratie en Amérique. C'est effectivement en Amérique que Tocqueville va déceler cette nouvelle société démocratique, plus achevée qu'en Europe car plus libre vis-à-vis des pesanteurs historiques. Aux États-Unis, l'État est né à partir de communautés libres et indépendantes et le fédéralisme américain s'est constitué sur une table rase. A l'opposé, en France, l'État s'est établi par une volonté monarchique absolue qui a laissé en héritage à la Révolution un État centralisé et despotique. [...]
[...] La raison est simple : la majorité vit dans une adoration d'elle-même et ne supporte aucune remise en question de ces décisions, cela reviendrait à remettre en question les bases de sa légitimité. Pour illustrer empiriquement l'exercice de la liberté en démocratie, Tocqueville décrit les libertés de presse et d'association dont jouissent les citoyens américains. La première assure la pluralité des opinions tout en éduquant le peuple. La multitude des journaux, apolitiques, empêche par ailleurs d'en faire un instrument de pouvoir centralisé. [...]
[...] Le second concept présent tout au long de l'ouvrage est démocratie. Ce concept est transversal, c'est-à-dire qu'il est associé à de nombreux autres sous-concepts de l'œuvre par des liens de causalité. Selon Tocqueville, une société démocratique se caractérise par une situation politique où les libertés individuelles sont reconnues et défendues. La démocratie laisse l'homme libre de ses choix et place l'individu ainsi que son épanouissement personnel au centre des intérêts, c'est pour cette raison qu'est apparu l'individualisme. En fait, l'individualisme est le propre d'une société ayant émancipé l'homme, sujet moral appelé à exercer sa liberté. [...]
[...] Toutefois cette liberté est menacée lorsque la passion pour l'égalité conduit à un certain égalitarisme plutôt qu'à l'égalité en droit ou à l'égalité des chances. Tocqueville défend donc un libéralisme vigilant afin d'éviter toute tentation liberticide menant au despotisme démocratique. Le concept de l'égalité des conditions est central dans l'œuvre, on l'aura compris. L'égalité des conditions s'observe d'une part au niveau intellectuel (l'éducation est à la portée de tous) et d'autre part aux niveaux économiques et sociaux (les acquis sociaux ne reposent plus sur le critère héréditaire, la mobilité sociale est rendue possible et la classe moyenne devient majoritaire numériquement). [...]
[...] Un aspect de l'analyse de Tocqueville peut paraître étonnant. L'auteur établit entre autre que la liberté de presse en Amérique assure l'ensemble des libertés du peuple. Pourtant, Tocqueville prétend qu'il n'y a aucune liberté de pensée aux États-Unis vue l'apparente uniformité, voire médiocrité des mentalités et la puissance de la majorité. L'auteur prétend que ce serait même pour cela que les Américains n'auraient produit aucune œuvre littéraire valable de son temps. En quoi la liberté de presse joue-t- elle le rôle décrit par Tocqueville si la liberté de pensée est si pauvre? [...]
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