A l'époque de la parution de cette œuvre, l'idéologie des pleins pouvoirs de la papauté, développée par des papes légistes comme Alexandre III, Innocent III, Innocent IV, jusqu'à Boniface VIII et sa bulle « unam sanctam » de 1302, est devenue étouffante. C'est dans le contexte de la lutte qui oppose l'empereur Louis de Bavière au pape Jean XXII que la thèse impériale bénéficie d'une défense intellectuelle de grande envergure dont fait partie Marsile de Padoue. Fils d'un notaire de l'université de Padoue, Marsile est né entre 1275 et 1280 et meurt en 1343. Il est recteur de l'université de Paris entre 1312-1313, c'est là qu'il se lie d'amitié avec Jean de Jandun, l'un des représentant les plus notoire de l'aristotélisme hétérodoxe...
[...] Le prêtre doit seulement enseigner, prêcher, corriger et réprimander le pêcheur. Il ne peut pas excommunier mais peut et doit être consulté pour donner un avis complémentaire. Il peut aussi exhorter et même terrifier par la menace du châtiment éternel. De plus le domaine doctrinal appartient aux pairs de l'église. En revanche, le prêtre est soumis à l'autorité du prince pour l'exercice de son office. C'est en effet l'autorité temporelle qui doit être juge au sein même de l'église, pour tous les conflits de pouvoir, de crimes comme on peut le voir aux lignes tout prêtre ou évêque est et doit être assujetti à la juridiction des princes dans les matières que la loi humaine prescrit d'observer tout comme les autres laïcs. [...]
[...] (111à 114) : l'autorité de faire les lois revient exclusivement à celui qui fait en sorte que les lois données soient observer au mieux et de façon absolue. Or telle est seulement l'ensemble des citoyens donc à lui l'autorité de faire les lois. Le peuple peut déléguer au législateur humain, la partie prépondérante l 96, au prince ou à l'empereur la totalité ou une partie de son pouvoir. Aussi le gouvernement de la civitas serait confié au meilleur en accord avec la volonté des citoyens. [...]
[...] La cité est structurée à la manière d'un organisme vivant, de manière naturelle, et les parties de la cité, inspirée de la division de la politique d'Aristote, concourent à en assurer l'harmonieux développement et équilibre : il y a tt d'abord la classe des paysans, suivie de celle des artisans (qui créent de meilleures conditions de vie possible aux autres). Il y a aussi le gouvernement qui est destiné à un rôle d'arbitre réglant les conflits entre les hommes. Le développement de la cité a en effet rendu insuffisante l'autorité du pater familias de la maison (l.35) comme l'était celui d'Abraham (l.51). [...]
[...] C'est en revenant à l'universalisme que M de Padoue critique de façon systématique l'église comme corps social, avec ses structures et ses institutions. En fait il considère que le pape empêche le roi élu des romains d'être promu empereur, alors que Louis de Bavière a été régulièrement élu par les 7 gd électeurs, et par voie de conséquence qu'il déconsidère et détruit les droits légitimes de l'électorat de l'empire en essayant de substituer sa seule désignation à l'élection. M de Padoue combat un ennemi partiellement exténué : la papauté. [...]
[...] Il nous explique tout d'abord le sens grec que l'on peut voir à la ligne 121 cad l'ensemble des citoyens. Puis le sens qui était en usage chez les romains à la l 122 : le lieux du culte où les fidèles se rassemblaient. Il donne ensuite une autre définition qui consiste à dire que l'église désigne le corps des gens de l'église et plus particulièrement ceux de l'église de Rome aux lignes 124 à 126. L'église est alors ramenée aux limites du corps sacerdotale. [...]
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