Etat, autorité souveraine, organisation politique, Etat souverain, monopolistique, ONG, décentralisation du pouvoir étatique, modèle westphalien, « droit d’ingérence », désouverainisation
En science politique, l'État désigne une « autorité souveraine qui exerce son autorité sur la population habitant un territoire déterminé et qui à cette fin est dotée d'une organisation permanente. » Ce mode d'organisation politique est aussi le sujet d'étude des relations internationales, ou le terme d'État s'apparente à celui de pays ou de gouvernements. Au niveau national cette fois, l'État s'oppose à la société civile qui regroupe l'ensemble des forces indépendantes de l'État. On parle également d'Etat en temps que modèle, il existe ainsi différents modèles d'Etat, comme l'État nation, l'État providence ou encore l'État libéral.
Celui-ci n'a pas toujours été présent, c'est l'aboutissement d'un long processus historique qui a lieu en Europe occidentale. Il s'oppose au système féodal, caractérisé par une faible institutionnalisation du pouvoir (rapports fortement personnalisés), une fragmentation du pouvoir politique (multitudes d'unités politiques concurrentes au sein d'un même royaume) ainsi que d'une forte instabilité (des frontières, du mode de fonctionnement). À partir du XIIe et XIIIe siècle va débuter un long processus historique (que Norbert Elias appelle « dynamique de l'Occident », au cours de laquelle les premières formes d'État vont se créer sur la base de conflits ou d'alliances) qui va aboutir à une progressive institutionnalisation et bureaucratisation, une monopolisation progressive de domaines d'actions ainsi que d'une centralisation du pouvoir politique. L'aboutissement de ce processus est l'avènement de l'État moderne, détenteur légitime et hégémonique du pouvoir politique qu'il exerce sur une population et des frontières. Ce modèle va par la suite se diffuser et devenir le modèle de référence des sociétés contemporaines.
[...] Plan : Les Etats et la nouvelle donne politique : A. L'État souverain et monopolistique : - Souveraineté interne - Souveraineté externe et modèle westphalien B. Nouveaux acteurs et remise en question de l'État : - Les ATN - La société civile C. De nouveaux espaces : dilution de l'État par le haut et par le bas : - Organisations internationales et supranationalité - Intégration régionale (exemple de l'UE) - Régionalisme et décentralisation par le bas II) Un modèle d'État à réinventer : A. [...]
[...] Le déclin des états est-il inéxorable ? En science politique, l'État désigne une autorité souveraine qui exerce son autorité sur la population habitant un territoire déterminé et qui à cette fin est dotée d'une organisation permanente. Ce mode d'organisation politique est aussi le sujet d'étude des relations internationales, ou le terme d'État s'apparente à celui de pays ou de gouvernements. Au niveau national cette fois, l'État s'oppose à la société civile qui regroupe l'ensemble des forces indépendantes de l'État. On parle également d'Etat en temps que modèle, il existe ainsi différents modèles d'Etat, comme l'État nation, l'État providence ou encore l'État libéral. [...]
[...] Les régions réclament plus d'autonomie, au nom d'une identité particulière ou en réaction à une autorité qu'elle juge incompétente, car trop éloignée des enjeux locaux. Il convient de distinguer les mouvements régionalistes des mouvements nationalistes régionaux (catalans, basques ou écossais) qui réclament une autonomie complète et la constitution d'un État. Les Etats sont donc confrontés à de nouveaux principes, de nouveaux acteurs et à de nouvelles dynamiques spatiales face auxquelles ces derniers semblent décliner. II) Un modèle d'État à réinventer : Cependant, le retrait de l'État n'est pas total, celui-ci résistant en tant que mode d'organisation politique de référence. [...]
[...] L'État souverain et monopolistique : La notion de souveraineté, introduite par Jean Bodin dans ses six livres de la République (il n'utilise pas le mot État qui se familiarisera plus tard), est une des caractéristiques principales du phénomène étatique. Ce terme désigne ici la toute-puissance de l'État bien que celle-ci ne soit pas sans limites : elle s'applique au domaine public et non privé. Cette souveraineté est intemporelle et possède un double aspect, interne et externe. Au niveau interne, elle stipule que l'État est le seul détenteur légitime du pouvoir politique en son territoire. Dans l'État moderne, cette souveraineté est surtout juridique : l'État peut faire et défaire la loi que chaque individu doit connaître et respecter. [...]
[...] Cependant cet État tel que nous l'avons partiellement défini, se heurte à des évolutions de son contexte interne et externe. La globalisation amène de nouveaux enjeux, de nouvelles logiques et de nouveaux acteurs conduisant certains à parler d'obsolescence ou de dépassement du modèle étatique. Pourtant, même déclinant, force est de constater que les États continuent à exister tant sur la scène nationale qu'internationale ce qui pose la question de l'effet de ces dynamiques sur le modèle étatique. Les dynamiques nationales et internationales contemporaines participent- elles à une remise en question des États en tant que mode d'organisation et premier détenteur du pouvoir politique ? [...]
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