Le Kosovo de part sa petite taille – seulement 10 877 km² – et sa situation géographique – dans une région montagneuse des Balkans où l'on trouve peu de ressources – ne devrait pas défier la chronique. Pourtant depuis le 17 février 2008, ce petit pays, car nous pouvons maintenant le nommer à la volonté des séparatistes, un Etat, se trouve au centre de nombreuses discussions. Suite au dernier recensement qui a eu lieu en 1981, nous pouvons dire qu'il y a environ 2 100 000 habitants au Kosovo, qui se compose à 90% d'ethnies albanaises. L'histoire du Kosovo est quelque peu mouvementé, ayant appartenu à des nombreux Etats, ce n'est qu'à partir du XX° siècle qu'il forme une partie intégrante de la Serbie au sein de la République fédérale de Yougoslavie. Suite aux violentes tensions qui ont opposés les autorités Serbes et les séparatistes albanais à la fin des années 1990 et la sombre catastrophe humanitaire qui en résulte, le Kosovo est placé sous l'administration de l'Organisation des Nations Unies depuis le 10 juin 1999, en vertu de la résolution 1244 des Nations Unies qui a pour objectif de sécurisé le pays pour le faire sortir de la crise, tout en promouvant les valeurs occidentales de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. En raison de cette même résolution, la force pour le Kosovo - abrégée le plus souvent en KFOR - a été mise en oeuvre par l'OTAN et déployée à partir du 12 juin 1999, dans le cadre de l'Opération Joint Guardian .
[...] Les pourparlers sur le statut du Kosovo entre les autorités serbes et kosovares sont longtemps restées dans une impasse, en effet la Serbie souhaite simplement donne une large autonomie à cette région, alors que les Kosovars réclament leur détachement total de l'autorité serbe. C'est dans ce contexte de discorde et de dissension que le Kosovo en transgressant la résolution 1244 des Nations-Unies, proclame unilatéralement son indépendance le 17 février 2008. Quelles sont les répercussions de la crise kosovare sur la scène internationale? Afin de répondre à cette problématique, il faut tout d'abord relater les faits, contextualiser cette crise pour démontrer la véritable volonté d'indépendance du Kosovo (Partie pour ensuite en mesurer les conséquences sur la scène internationale (Partie 2). [...]
[...] Jean-Arnault Dérens, Kosovo : l'indépendance, et après Le Monde diplomatique février 2008. [...]
[...] Il n'y a de Serbes dans aucune autre ville du Kosovo. Quand les internationaux disent que cela va mieux au Kosovo, c'est comme s'ils disaient que là où il n'y a pas de Serbes il n'y a pas de problème'' C'est un mois après l'indépendance déclarée du Kosovo que des émeutes ont éclaté. Le 18 mars, des affrontements non violents si l'on en croit les médias locaux ont opposé des manifestants serbes à la KFOR et à la police de l'ONU. [...]
[...] Du 7 au 23 février 1999 est organisée la conférence de Rambouillet[6] afin de conclure un accord de paix entre les Albanais et les Serbes, en attribuant un statut de large autonomie pour les Albanais, l'intervention de troupes de l'OTAN et l'organisation d'un référendum concernant l'indépendance d'ici trois ans. Ces négociations se révéleront être un échec. Belgrade lâche ses troupes à l'assaut des combattants de l'UCK retranchés dans les montagnes de la Drenica. Des centaines de millions de Kosovars sont forcés à l'exil, poussés hors de la province par l'avancée des troupes serbes et les exactions commises contre les civils . La communauté internationale va cette fois réagir très rapidement. L'OTAN lance les premiers bombardements aériens le 24 mars 1999. La campagne aérienne dure jusqu'au 10 juin 1999. [...]
[...] Résolution 1244 (1999), Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4011e séance, le 10 juin 1999 L'Opération Joint Guardian est une opération de maintien de la paix multinationale de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord sur le territoire du Kosovo. Elle a commencé le 12 juillet 1999 sous le nom de Joint Guardian après la guerre du Kosovo et à consisté à déployer la KFOR sur le terrain. En avril 2005, elle fut renommée Joint Enterprise. Voir Annexe La répartition des populations en ex-Yougoslavie (1999). Slobodan Milosévic (1941-2006) - Il fut Président de la Serbie de mai 1989 à octobre 2000 et de la République fédérale de Yougoslavie de juillet 1997 à octobre 2000. [...]
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