démocratie, représentation, crise de représentation, élections législatives, vote, abstention, peuple, pouvoir, Aristote, démocratie représentative, Montesquieu, Rousseau, vote de confirmation, Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, Saint-Denis, Paris, Pascal Jan, vote blanc, Perrine Mouterde, députés, Ve République, pôle socioprofessionnel, François Hollande, conseil de l'Europe, jury citoyen, loi, consensus, élections présidentielles, citoyens, parti des ouvriers, Union interparlementaire, délégation, vie politique, mouvement contestataire, Gilets jaunes, Daniel Gaxie, Bourdieu, Loïc Blondiaux
Le terme démocratie, étymologiquement, vient de « démos » le peuple et de « kratein » le pouvoir, le pouvoir du peuple. Ce pouvoir est délégué dans les sociétés contemporaines à des personnes élues par la majorité de la population. Historiquement, Montesquieu et Rousseau comme Aristote pensaient que la démocratie représentative était un système aristocratique où une élite bourgeoise gouvernait. Ainsi tout au long du XIXe et du XXe siècle, la démocratie représentative a été critiquée par la classe ouvrière notamment, cependant celle-ci a réussi à prendre en compte les critiques et à se moderniser avec les partis de masse qui ont permis de la légitimer en rassemblant les citoyens. Or dans la société contemporaine, différents mouvements de contestations comme les gilets jaunes, les différents scandales politiques, la crise des partis, du militantisme, montrent qu'il existe une crise de la représentation, que les élus des institutions démocratiques ne sont plus considérés comme légitimes.
[...] Si des initiatives de discrimination positive comme le fait d'avoir un nombre égal de ministres masculin et féminin en 2012 après l'élection de François Hollande ont eu lieu, elles restent marginales. Ainsi, on observe à travers ces statistiques, une professionnalisation de la politique et des frontières de plus en plus marquées. La crise de la représentativité conséquence de la délégation démocratique Le fait que les élus ne semblent pas représenter la population peut s'expliquer par le fait que la délégation démocratique conduit à la dépossession, c'est-à-dire que parler au « nom de » revient à parler « à la place d'eux » comme l'exprime Bourdieu. [...]
[...] C'est pourquoi on peut se demander dans quelles mesures les élus sont-ils légitimes dans leur représentation de la population. S'il existe un problème de représentation de par différents aspects, des alternatives existent. La cause populaire de la crise de légitimité Toutes les élections ne sont pas mobilisatrices, par exemple les élections législatives mobilisent très peu. En effet, elles sont considérées comme un vote de confirmation, un vote qui a peu d'importance, ce qui peut paraître paradoxal. Le questionnement doit peut-être se faire du côté d'une partie de la population qui ne se sent pas légitime pour voter. [...]
[...] Certains n'ont pas les moyens de financer une campagne publicitaire d'envergure et sont donc très peu représentés dans les médias. En réalité, seulement deux ou trois partis sont mis en avant, et les démocraties connaissent donc une alternance. De ce fait, les partis pour lesquels les citoyens doivent voter ne sont eux-mêmes pas représentés équitablement. Il existe donc déjà un problème de représentation des partis. Perrine Mouterde, une journaliste, exprime le fait que les ouvriers ont quasiment disparu des classes dirigeantes, qu'ils n'apparaissent plus politiquement et que cela constitue un danger dans une démocratie qui se veut représentative. [...]
[...] » Cette démocratie participative peut se matérialiser par des jurys citoyens, de conférences de consensus, cependant une des limites de la démocratie participative est qu'il y a très peu d'offres de participations par les institutions publiques et ces participations sont en général peu prises en compte dans le verdict final. Cependant si les citoyens étaient plus sollicités, ils seraient moins défiants, et se sentiraient plus impliqués dans la vie politique, plus représentée. Pour conclure, les élus ne représentent pas vraiment la population comme nous avons pu le voir à travers différents exemples. Cependant des initiatives de démocratie participative, ainsi que plus de dispositifs pour permettre à certaines catégories de la population d'être représentés permettraient un meilleur équilibre en démocratie. [...]
[...] Dans quelles mesures les élus sont-ils légitimes dans leur représentation de la population ? Au deuxième tour des élections législatives du 18 juin 2017, le taux d'abstention était d'environ 57,36%, un chiffre important. S'il s'agit d'un record d'abstention, cela faisait déjà plusieurs années que les élections, législatives, municipales, européennes sont de moins en moins mobilisatrices. Seules les élections présidentielles restent mobilisatrices. Cela peut paraître étrange que les citoyens n'aillent pas voter alors que les élus vont les représenter politiquement. On peut se demander pourquoi les citoyens ne votent plus à certaines élections, ne se sentent-ils plus représentés ? [...]
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