Violence, légitimation de la violence, philosophie totalitaire, Albert Camus, pouvoir politique, finalité, menace, force physique, Max Weber, légitimité, Michel Foucault, compromis, négociation, Du contrat social, régulation sociale
« Je ne dirai donc point qu'il faut supprimer toute violence, ce qui serait souhaitable, mais utopique, en effet. Je dis seulement qu'il faut refuser toute légitimation de la violence, que cette légitimation lui vienne d'une raison d'État absolue, ou d'une philosophie totalitaire » disait Albert Camus.
Le pouvoir est une notion soulevant de nombreuses interrogations quant à ses moyens et finalités. On peut définir le pouvoir comme la capacité d'un acteur social à imposer sa volonté à d'autres acteurs, au sein d'une organisation ou d'une société, en utilisant des mécanismes de contrainte ou d'incitation. La violence renvoie quant à elle à l'usage ou la menace de la force physique dans le but de nuire ou de contraindre.
[...] La négociation politique et la recherche du consensus entre forces parlementaires alternatives au pouvoir exécutif permettent d'arbitrer pacifiquement les conflits sociaux sans avoir à recourir à la contrainte. De plus, certaines sociétés fonctionnent historiquement sur des mécanismes coutumiers de régulation sociale fondés sur la discussion et le compromis entre les différents clans, tribus, castes ou corporations. Le pouvoir y est partagé de manière décentralisée et chaque groupe social est représenté dans la prise de décision. La stabilité repose sur un équilibre global entre intérêts divergents plus que sur l'imposition unilatérale d'une volonté. Ici la négociation l'emporte sur la violence comme mode de gouvernement. [...]
[...] Dans quelle mesure le pouvoir politique recourt-il nécessairement à la violence pour s'exercer et se maintenir ? « Je ne dirai donc point qu'il faut supprimer toute violence, ce qui serait souhaitable, mais utopique, en effet. Je dis seulement qu'il faut refuser toute légitimation de la violence, que cette légitimation lui vienne d'une raison d'État absolue, ou d'une philosophie totalitaire. » disait Albert Camus. Le pouvoir est une notion soulevant de nombreuses interrogations quant à ses moyens et finalités. On peut définir le pouvoir comme la capacité d'un acteur social à imposer sa volonté à d'autres acteurs, au sein d'une organisation ou d'une société, en utilisant des mécanismes de contrainte ou d'incitation. [...]
[...] Car lois inappliquées ne sont que bonnes paroles." Le pouvoir politique peut exister sans violence L'adhésion volontaire des gouvernés au pouvoir en place Certains théoriciens estiment qu'un pouvoir politique n'a pas nécessairement besoin de la violence pour s'exercer de manière durable. Ce qui fonde son autorité, c'est avant tout sa légitimité aux yeux de la population, c'est-à-dire l'adhésion générale aux valeurs et à l'idéologie qu'il représente. Lorsque les gouvernés consentent de leur plein gré à l'ordre établi, la contrainte physique devient inutile car le pouvoir repose sur un contrat tacite entre gouvernants et gouvernés. [...]
[...] Le maintien du pouvoir par la violence De surcroît, pour assurer sa pérennité, l'État dispose pour cela des forces armées et des forces de l'ordre. Leur intervention répressive, qu'elle soit préventive ou lors d'émeutes, de grèves ou de manifestations, a pour objectif de dissuader tout mouvement insurrectionnel en montrant la capacité effective du pouvoir à user de la force si nécessaire. Michel Foucault dans son ouvrage Surveiller et punir, (1975), affirmait que " Sans ce monopole de la violence physique, aucune obéissance durable ne peut être imposée." Michel Foucault développe en outre l'idée d'une «économie politique des corps». [...]
[...] Ainsi, dans quelle mesure le pouvoir politique recourt-il nécessairement à la violence pour s'exercer et se maintenir ? Si certains affirme que le pouvoir politique nécessite le recours à la violence pour s'exercer dans les faits, la violence n'est pas une condition nécessaire à l'exercice du pouvoir (II). Le pouvoir politique nécessite le recours à la violence pour s'exercer La violence comme fondement du pouvoir de l'État Pour le sociologue Max Weber, la violence physique légitime est un attribut essentiel de l'État moderne. [...]
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