Légitimité de l'État, domination étatique, Max Weber, monopole de la violence, force armée, monopole fiscal, prélèvement de l'impôt, insurrection, crise démocratique, relations internationales, multinationales, ONG Organisations Non Gouvernementales, zapatisme, Bitnation, cryptomonnaies
La notion d'État apparaît à la Renaissance, à travers des auteurs qui contribuent à la définition de cette notion tels que Machiavel, Martin Luther et Jean Bodin. Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières explorent également cette notion, à travers les contrats sociaux, qui justifient l'existence de l'État. Cependant, pour que l'État existe, il faut qu'il soit reconnu légitime dans le cadre de son territoire ainsi qu'internationalement. La légitimité peut se définir comme la capacité d'une personne ou d'un groupe à faire admettre sa domination, son autorité sur les membres d'une communauté ou d'une société.
Différentes manières sont à la portée de l'État, qu'elles soient sociologiques, fiscales, politiques, ou qu'elles requièrent une certaine violence. Il s'agit d'un équilibre fragile pour que l'État garde sa légitimité. En réalité, on peut se demander si l'État est réellement légitime et pertinent du fait que d'autres modèles ont émergé par le passé et semblent encore émerger aujourd'hui.
[...] Dans quelle mesure l'État maintient-il sa légitimité en parallèle de nouveaux acteurs et modèles ? D'après Max Weber, « Toutes les dominations cherchent à éveiller et à entretenir la croyance en leur légitimité » ; ainsi, le concept d'État tel qu'on le connaît n'est pas évident, naturel, il découle d'un long processus historique, sociologique, de rapports de dominations. Le concept d'État est défini par le juriste Carré de Malberg comme « une communauté d'hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d'où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance suprême d'action, de commandement et de coercition ». [...]
[...] Il institutionnalise sa légitimité à travers l'éducation, la justice, le monopole de la violence. Le renversement de l'État s'opère donc souvent par l'armée, car l'État ne fonctionne pas sans violence. L'État doit maintenir de bonnes relations avec ses forces armées, car les coups d'État sont souvent menés par l'armée, qui possède les armes. Il existe donc une interdépendance. C'est quand le prélèvement de l'impôt a pris un caractère unifié sur l'ensemble du territoire que l'État a pu émerger, il y a donc eu une homogénéisation par ce biais, le monopole fiscal en France. [...]
[...] Dans quelle mesure l'État maintient-il sa légitimité en parallèle de nouveaux acteurs et modèles ? L'État fonde et maintient sa légitimité Fondations de la domination de l'État Le pouvoir d'un État ne peut pas se maintenir par une relation asymétrique, c'est-à-dire par un pouvoir d'injonction, de contraintes, ce qui peut entraîner des insurrections ou des révolutions comme celles des printemps arabes en 2011, qui constituent un renversement de pouvoirs très contraignants. Il doit donc se légitimer par d'autres biais. Selon Max Weber, si l'État exerce une domination, il ne s'agit pas seulement d'une chance qu'il a d'exercer puissance et influence sur d'autres individus. [...]
[...] John Burton parle d'une "société mondiale" en suivant le modèle d'une toile d'araignée. L'approche transnationale est enrichie du courant d'économie politique mondiale, domaine de recherche en pleine expansion. Le cadre de l'État peut ainsi changer et ne pas rester aussi national du fait de la mondialisation, des nouveaux réseaux de communication, des modes d'action non gouvernementale, notamment liés aux ONG. Des sociétés parallèles à celle de l'État Le zapatisme ne se réclame ni de la classe ouvrière ou de la paysannerie, mais des indigènes. [...]
[...] Cependant, cette légitimité n'est jamais acquise D'après Max Weber : « Nous entendons par État une entreprise politique de caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime. » Donc le propre de l'État est le monopole de la violence légitime par des institutions : police, justice, armée. Mais Weber n'énumère pas les tâches que l'État doit accomplir, car celles-ci sont variables, il s'intéresse à ce qui le singularise par rapport à d'autres formes de groupements, l'État édicte les lois, les droits et les devoirs. [...]
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