Hannah Arendt, éducation, éducation et scolarisation, concept d'autorité, espace social, autorité, modernité
« L'éducation ne vise plus désormais à introduire le jeune dans le monde comme tout, mais plutôt dans un secteur limité, bien particulier. On ne peut éduquer sans en même temps enseigner ; et l'éducation sans enseignement est vide et dégénère donc aisément en une rhétorique émotionnelle et morale. Mais on peut très facilement enseigner sans éduquer et on peut continuer à apprendre jusqu'à la fin de ses jours sans jamais s'éduquer pour autant. Mais tout cela n'est que détails que l'on doit vraiment abandonner aux experts ». Par ces mots, issus du chapitre « La crise de l'éducation » dans l'ouvrage La crise de la culture, la philosophe Hannah Arendt explique l'importance de l'éducation chez l'enfant : c'est un moyen permettant le passage de l'enfant à l'âge adulte. Toutefois, l'éducation n'est rien sans la transmission, voire selon elle, l'existence d'un cadre autoritaire dans lequel s'inscrit l'échange entre l'adulte et l'enfant. Dès lors, l'éducation selon Hannah Arendt répond à la fois à des objectifs (celui de transmission) mais des principes (dans un cadre ordonné).
[...] https://doi.org/10.3917/tele.057.0133 Poizat, J. (2009). Assumer l'humanité, Hannah Arendt : la responsabilité face à la pluralité de Gérôme Truc. Le Philosophoire 177-188. https://doi.org/10.3917/phoir.031.0177 Revault d'Allonnes, M. (2005). Le pouvoir des commencements : essai sur l'autorité, Paris : édition du Seuil, Revault d'Allonnes, M. (2005). Pourquoi nous n'aimons pas la démocratie, Paris : édition du Seuil Revault d'Allonnes, M. [...]
[...] Dans ces conditions, la relation entre les apprenants et les professeurs, entre ceux à qui on transmet la connaissance et ceux qui la détienne, est hiérarchique et verticale. Le professeur, à l'école, dispose de la faculté de transmettre, et le fait avec l'autorité naturelle qu'il reçoit de sa position. Dès lors, les conditions d'une bonne éducation, selon Hannah Arendt dans le cadre de l'étude de ses travaux, sont liées à l'existence d'un système autoritaire dans lequel l'enfant est soumis à cette autorité. [...]
[...] (2012). La crise sans fin : essai sur l'expérience moderne du temps, Paris : Éditions du Seuil Tassin, E. (2018). Pourquoi agissons-nous ? Lomont : Le Bord de l'Eau Truc, G. (2008). Assumer l'humanité: Hannah Arendt: la responsabilité face à la pluralité (p. 160). Éditions de l'Université de Bruxelles. [...]
[...] Dans quelle mesure le concept d'autorité utilisé par Hannah Arendt s'insère dans l'éducation au sein de nos sociétés contemporaines démocratiques ? « L'éducation ne vise plus désormais à introduire le jeune dans le monde comme tout, mais plutôt dans un secteur limité bien particulier. On ne peut éduquer sans en même temps enseigner ; et l'éducation sans enseignement est vide et dégénère donc aisément en une rhétorique émotionnelle et morale. Mais on peut très facilement enseigner sans éduquer et on peut continuer à apprendre jusqu'à la fin de ses jours sans jamais s'éduquer pour autant. [...]
[...] L'autorité doit alors être un moyen pour les institutions scolaires d'apporter une éducation aux enfants qui deviennent des adultes. Or le sociologue Dominique Pasquier explique dans La Culture lycéenne, La Tyrannie de la majorité (2005) ; qu'il y a une culture juvénile qui échappe au contrôle des adultes et qu'il y a une « société des pairs » qui émerge en raison du téléphone portable et d'Internet. La « tyrannie des pairs » remplace la « tyrannie des pères ». [...]
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