Il convient de faire la distinction entre anti et altermondialiste : antimondialiste fut le terme générique employé par les médias dans les années 90 pour désigner tout ce qui s'opposait à la mondialisation néolibérale, lui conférant un caractère extrémiste. Or, si certaines tendances sont effectivement radicalement contre la globalisation, le mouvement international Attac s'affirme comme un mouvement altermondialiste, c'est à dire reconnaissant à la mondialisation actuelle un caractère nocif et dangereux, et par conséquent cherchant une alternative plus saine, plus démocratique et plus juste. Leur objectif dépasse la simple réflexion économique, elle s'étend à tout un champ social, démocratique, politique, humain. Fondé en 1998, notamment par Bernard Cassen, directeur du Monde Diplomatique, les deux T d'ATTAC se réfèrent à la Taxe Tobin, et plus largement à la Taxation des Transactions. Nous verrons en quoi consistent la critique de cette association, qui s'inscrit dans la lignée du mouvement radical, puis nous reviendrons sur certains aspects où l'analyse peut paraître légère, et comme tous les mouvements engagés, parfois franchement caricaturale.
[...] Les paradis fiscaux : surnommés les paradis judiciaires, ils sont le lieu de refuge des capitaux grâce à leur liberté de circulation. Puisque les frontières nationales n'existent plus en matière de finance, ceux-ci constituent de nouvelles frontières, virtuelles et opaques, où le droit n'a pas cité. Les zinzins (investisseurs institutionnels) : il s'agit des fonds de pension, des organismes de placement collectifs et des assurances, dont la principale activité serait de faire fructifier leurs fonds. Dans les années 80, la politique libérale des gouvernements a fait augmenter le taux d'intérêt pour casser l'inflation. [...]
[...] Au niveau financier, il est vrai que les suggestions de taxation des mouvements de capitaux sont séduisantes, mais dès que l'on s'étend au domaine social, les propositions sont banales et usées. Entre keynésianisme et marxisme, la critique altermondialiste se contente pour bonne part de remuer de vieux spectres sans avoir l'air de réaliser que l'économie actuelle est tellement interdépendante, qu'il faudrait une véritable révolution mondiale pour que cesse de régner avant tout la compétitivité. Bibliographie Contre la dictature des marchés, C. [...]
[...] Ces mesures permettront aux gouvernements de diminuer les taux d'intérêt et donc de promouvoir la croissance et l'emploi. Contrôler les taux de change car leur surévaluation freine les exportations, stimule les emprunts et lorsque le gouvernement se décide à dévaluer, les capitaux fuient le pays. (Thaïlande en 97) Contrôler les achats et vente d'obligations, d'action, les IDE et les crédits bancaires. Promouvoir la transparence des investissements : créer une liste noire des sociétés off shore, des trusts, des paradis bancaires et cesser de les reconnaître comme légaux. [...]
[...] De plus, comme la taxe Tobin reste préventive contre les spéculations de court terme, elle n'empêcherait pas des attaques spéculatives massives et la fuite de capitaux, ce qui serait fatal pour l'économie européenne plutôt fragile ces derniers temps, et qui peine à s'affirmer avec une certaine cohérence des politiques budgétaires. Enfin, la critique altermondialiste s'insère dans le courant radical, illustré par Charles Bettelheim ou Samir Amin, et qui s'oppose fondamentalement au libéralisme. Mais ces deux courants ont été eux-mêmes critiqués par une troisième voie qui conteste le modèle industrialiste promu à des degrés divers par les deux courants pré- cités et qui se fait au détriment de l'agriculture. [...]
[...] La critique des mouvements anti ou altermondialistes : contre la dictature des marchés, Attac Il convient de faire la distinction entre anti et altermondialiste : antimondialiste fut le terme générique employé par les médias dans les années 90 pour désigner tout ce qui s'opposait à la mondialisation néolibérale, lui conférant un caractère extrémiste. Or, si certaines tendances sont effectivement radicalement contre la globalisation, le mouvement international Attac s'affirme comme un mouvement altermondialiste, c'est à dire reconnaissant à la mondialisation actuelle un caractère nocif et dangereux, et par conséquent cherchant une alternative plus saine, plus démocratique et plus juste. [...]
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