Le développement du syndicalisme est intimement lié aux différentes phases de la Révolution Industrielle qui traversent l'Europe au cours du XIXème siècle. L'organisation taylorienne du travail aboutit à la création de la classe ouvrière qui s'organise autour du courant de pensée révolutionnaire marxiste. L'épisode des canuts à Lyon en 1831 est une illustration de la violence des rapports entre le monde capitaliste et prolétaire. C'est seulement en 1884 que la loi Waldeck Rousseau reconnaît les associations d'ouvriers.
Le terme syndicalisme vient du grec sun, « ensemble » et dikê, « justice ». Cette approche étymologique permet de mieux appréhender les objectifs des syndicats, toujours liés à la défense des intérêts communs et d'équité des travailleurs.
Les fonctions syndicales sont nombreuses et évolutives dans le temps. Tout d'abord, les syndicats concourent à réguler le marché du travail en terme de salaires, de qualifications, de durées maximales du travail, ou de droit du travail. Plus récemment, les syndicats ont également joué un rôle significatif dans l'élaboration des règles liées aux définitions de postes de travail, aux conditions de promotion ou encore au droit de formation des salariés.
[...] Ces conditions réunies permettent encore au syndicalisme d'être actif et représentatif. Néanmoins, les récentes mutations de l'environnement concurrentiel européen (ouverture à la concurrence des entreprises publiques), présentent de réelles menaces pour ces syndicats. Les zones de moyenne implantation correspondent à des secteurs dont les taux de syndicalisation sont compris entre 8 et 15%. Ces niveaux concernent les collectivités locales, les organismes sociaux et de santé. Quelques branches industrielles, autrefois très représentées, présentent ces taux de syndicalisation médians. Il s'agit essentiellement ici de la sidérurgie, de la construction navale et aéronautique, ou encore de la chimie lourde. [...]
[...] Dans une Europe qui se construit, les syndicats ont encore l'opportunité de contribuer à la mise en place d'une Europe plus sociale, mais ceci nécessitera de leur part un effort d'organisation supranationale qui semble, en l'état actuel des choses, difficile à réaliser. La mise en place d'organisations syndicales européennes supranationales est d'ailleurs peut être une de leur dernière chance pour sortir de la crise. Références Bibliographiques Andolfdatto D. (2004), Les syndicats en France, La Documentation française Donnadieu G. (1998), Où va le syndicalisme français?, Futuribles n°234 Labbé D. [...]
[...] Comment expliquer cette crise de représentativité ? Les causes exogènes Ces explications exogènes mettent essentiellement l'accent sur les mutations socio-économiques enregistrées au cours de ces 40 dernières années. En premier lieu, le fort ralentissement de la croissance économique et la montée du chômage depuis les années 70 ont modifié profondément les rapports de forces entre les salariés et le patronat. Le patronat profite de ce changement de rapport de forces pour ajuster au mieux la gestion de ses ressources humaines aux évolutions des activités économiques. [...]
[...] Le syndicalisme en général, et français en particulier, n'a pas su repositionner ses actions revendicatives sur des thèmes qui aujourd'hui mobilisent la société, et qui auraient pu mettre un terme à cette crise de représentativité. Enfin, les syndicats ont mal adapté leur stratégie de positionnement politique lors de l'effondrement du socle communiste qui était la base de leur idéologie. Les grands repères doctrinaux (social-démocratie et catholicisme social) ne fonctionnent dès lors plus, mais ne sont pourtant pas remis en cause par les syndicats qui continuent à y croire. [...]
[...] En premier lieu, le syndicalisme révolutionnaire puise son inspiration des théories anarchistes et marxistes, et s'appuie sur un projet radical et révolutionnaire de la société dans le but d'éradiquer le modèle néo-libéral dominant. Ses moyens d'actions sont principalement la lutte armée et la grève. Ensuite, le syndicalisme réformiste vise à limiter le pouvoir de l'employeur tout en améliorant de manière progressive et continue la condition ouvrière. Pour atteindre ces objectifs, les associations réformistes tentent d'assurer la maîtrise conjointe des processus de production. Enfin, d'inspiration anglo-saxonne et germanique, le syndicalisme de co-gestion (Mitbestimmung en Allemand) préconise une collaboration progressiste avec le patronat. [...]
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