Contexte politique fragile
- La vie politique française est marquée par une instabilité gouvernementale caractéristique de la IVe République, la puissante assemblée pouvait en effet renverser, soit par la motion de censure, soit grâce à la question de confiance, les gouvernements successifs (...)
[...] Il serait intéressant d'analyser cette crise, dans son contexte, et les conséquences de celle-ci. I. Contexte politique fragile - La vie politique française est marquée par une instabilité gouvernementale caractéristique de la IVe République, la puissante assemblée pouvait en effet renverser, soit par la motion de censure, soit grâce à la question de confiance, les gouvernements successifs. Rappelons qu'en raison du scrutin proportionnel aux élections législatives, des alliances entre plusieurs partis sont nécessaires pour obtenir la majorité et pour gouverner. [...]
[...] Ces évènements constituent pour de nombreux députés une menace pour la République, par conséquent Pfimlin reçoit l'investiture de l'Assemblée nationale, c'est une forme de réaction à ces opposants. Face à l'ampleur croissante de cette insurrection, et ajouté à cela, l'appel de Salan au général de Gaulle, qui croit-on est favorable à l'Algérie française ce dernier le 19 mai, se dit prêt à assumer les pouvoirs de la République Cependant cela est vu comme un soutient à l'armée et une attaque à la démocratie. Pour ces raisons, de Gaulle rappel au cours d'une conférence de presse son attachement aux valeurs de la République (19 mai). [...]
[...] La crise de mai 1958 signera par conséquent la chute de la IVe République, puisque durant l'été la constitution de la Ve République sera rédigée et votée le 29 septembre 1958. D'un point de vue institutionnel, la faiblesse du pouvoir exécutif semble être l'une des fragilités de la IVe République à fortiori dans un contexte instable de guerre en Algérie considérée par Michel Winock comme la malédiction de la IV République Il était donc nécessaire du point de vue de Charles De Gaulle d'instaurer un pouvoir exécutif capable de répondre efficacement aux crises et de prendre des décisions afin de réformer. [...]
[...] L'extrême faiblesse du régime est d'ailleurs illustrée par l'importance de courants opposés à celui-ci tel que le mendésisme ou le poujadisme, ainsi que la popularité de Charles De Gaulle, alors que celui-ci a dès le célèbre discours de Bayeux de 1946 marqué son opposition à un pouvoir exécutif dominé par le parlement. Ajoutons à ces aspects, la violence qui règne en Algérie, où la situation s'aggrave, et où l'armée semble inefficace dans sa lutte contre le FLN. L'inquiétude des français d'Algérie est donc de plus en plus vive. II. [...]
[...] Notons que certains historiens analysent cette crise comme étant un coup d'état démocratique puisque pour reprendre Michel Winock, le souhait de De Gaulle d'une issue légale s'accompagne d'une menace insurrectionnelle qu'il ne désavoue aucun moment de la crise Maurice Agulhon ajoute qu' Il y eut un putsch, le 13 mai, mais à Alger, donc hors de métropole l'avènement de la Ve République n'est donc pas fondée par un coup d'Etat en tant que tel. La crise de mai 1958 marque la fin de la IVe République, et l'arrivée de Charles De Gaulle au pouvoir. Ce dernier renforcera durablement le pouvoir exécutif en France, à tel point que ces derniers mois la Commission Balladur a rédigé des projets de réformes visant principalement à élargir le rôle du parlement. [...]
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