La population ivoirienne regroupe une soixantaine de groupes ethniques, auxquels il faut ajouter les étrangers (4 millions, soit 1/4 de la population). Le pays regroupe plusieurs grandes familles linguistiques et ethniques : les Baoulé, occupent le Sud-Est et l'Est du pays avec les populations de la famille des Akan. Ils ont donné au pays indépendant ses premiers dirigeants, notamment le premier président, Félix Houphouët-Boigny. Au Nord, les Malinkés et les groupes appartenant à la famille Gur pratiquent généralement l'islam. Au Sud-Ouest, le groupe Krou, dominé par les Bété s'est souvent singularisé par son opposition à l'ordre établi, jusqu'à ce que l'un d'eux, Laurent Gbagbo accède au pouvoir. Enfin, dans l'extrême Ouest, on trouve les Mandé. Une telle mosaïque, à laquelle il faut ajouter des appartenances religieuses diverses ne peut qu'afficher sa propre fragilité.
[...] Enfin, dans l'extrême Ouest, on trouve les Mandé. Une telle mosaïque, à laquelle il faut ajouter des appartenances religieuses diverses ne peut qu'afficher sa propre fragilité. Les traces de la colonisation La colonisation a façonné brutalement la Côte d'Ivoire via un modèle de développement imposé et des frontières artificielles. En 1933, la France supprime la colonie de la Haute-Volta (aujourd'hui le Burkina Faso) pour en intégrer une partie à la Côte d'Ivoire. Elle crée une entité administrative nommée Haute-Côte, qui existera jusqu'en 1947. [...]
[...] La France organise l'évacuation de ses ressortissants et de nombreux autres étrangers. Le 8 novembre, l'arrivée d'une colonne de blindés français devant la résidence du président ivoirien fait se répandre la rumeur d'un coup d'État orchestré par la France. Regroupés à l'Hôtel ivoire d'Abidjan les soldats français se retrouvent encerclés par les manifestants ; des échauffourées éclatent et l'armée française est accusée d'avoir tiré sur les manifestants. Laurent Gbagbo ne va plus cesser de parler d'armée d'occupation L'affaire de la disparition du journaliste franco-canadien Kieffer et la détention du journaliste Jean-Paul Ney vont ajouter au malaise. [...]
[...] Une crise politique Le naufrage économique provoque alors une agitation sociale et politique. Le pouvoir de Félix Houphouët-Boigny, inventeur du terme Françafrique et considéré comme le meilleur allié de la France dans la région est de plus en plus contesté, tout comme le régime du parti unique[1] auquel il met fin en 1990. Il nomme comme premier ministre Alassane Ouattara, un ancien cadre du FMI chargé de remettre de l'ordre dans les finances publiques ce qui ne met pas un terme à l'effervescence. [...]
[...] La difficile sortie de crise D'un côté, les rebelles ne veulent pas d'un État divisé et de la politique d'ivoirité. De l'autre, Laurent Gbagbo veut garder le pouvoir or, des élections démocratiques pourraient conduire à sa défaite. En outre, les différentes parties au conflit ne sont pas totalement désarmées et surtout, l'opération permettant de recenser la population, d'établir des cartes nationales d'identité aux Ivoiriens et de confectionner la liste électorale n'est pas encore achevée. Les élections sont donc sans cesse reportées, jusqu'à l'automne 2009 selon les analyses les plus optimistes, vraisemblablement jusqu'en 2010. [...]
[...] Dans le pays de l'hospitalité les immigrés de la sous-région étaient nombreux à posséder des terres et avaient même le droit de vote. En 1994, une modification du code électoral retire le droit de vote aux résidents africains non-ivoiriens et précise que, pour se présenter à la présidentielle, il faut être né de père et de mère ivoiriens de naissance, n'avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne et résidé de façon continue en Côte d'Ivoire pendant les cinq années précédant la date des élections. [...]
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