D'après l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément ». Ainsi, la nation semble souveraine, c'est elle qui semble justifier l'Etat, c'est donc la France révolutionnaire qui est à l'origine du concept d'Etat-nation.
L'Etat est l'autorité politique institutionnelle qui s'exerce sur un territoire délimité et sur une population donnée. Quant à la nation, elle exprime le sentiment d'appartenir à un même ensemble, un vouloir-vivre collectif, appuyé sur des éléments liants communs : le passé, l'histoire, la religion, la culture, la langue auxquels s'ajoute toujours un élément volontariste, tourné vers l'avenir, avec le désir de vivre ensemble et d'avoir un futur commun.
Cependant, force est de constater de nos jours que ce modèle d'Etat-nation est loin d'être omniprésent, et quand celui-ci est présent, il se trouve en situation précaire, c'est donc ce qui rend ses problématiques d'autant plus intéressantes.
La problématique posée dans le texte de Brigitte Krulic est de savoir si le modèle de l'Etat-Nation est réellement sur le déclin, voué à disparaître ou si les différentes crises qu'il connaît sont susceptibles de déboucher sur l'évolution de l'Etat-nation.
Nous verrons dans un premier temps que le modèle de l'Etat-Nation du fait de crises internes peut sembler voué à disparaître et dans un deuxième temps, que le modèle de l'Etat-Nation, du fait d'influences externes, est voué à une certaine évolution.
[...] Ici, la subsidiarité peut être descendante, on parle alors de décentralisation, de dévolution de pouvoirs vers un échelon plus petit, mais elle peut être aussi ascendante, on parle alors de fédération ou de supranationalité. En effet, ce principe est devenu un mot d'ordre de l'Union européenne. Il fait l'objet de l'article 5 du traité instituant la Communauté européenne : La communauté agit dans les limites des compétences qui lui sont conférées et des objectifs qui lui sont assignés par le présent traité. [...]
[...] De plus, la construction européenne invite à repenser aussi la citoyenneté. La définition d'une nouvelle citoyenneté européenne est mise en place par le traité de Maastricht. Cette citoyenneté ne se substitue pas à la citoyenneté nationale, mais s'y ajoute, ce qui veut dire qu'elle ne correspond pas à une Union européenne fédérale, mais qu'elle est en fait un ensemble institutionnel non étatique puisqu'il n'y a pas d'État européen : par exemple, elle ne prévoit pas de devoirs comme le service militaire européen mais garantit droits sociaux, économiques et civiques. [...]
[...] En effet, la perte d'un Empire colonial a remis en cause la légitimité de l'État, ce qui a donc favorisé l'éclosion de revendications autonomistes. Ainsi, comme le dit Brigitte Krulic, la remise en cause de l'État-nation n'a pas seulement touché la France, mais aussi la Grande-Bretagne par exemple avec l'Irlande en 1969. Ce qui motive la plupart des mouvements autonomistes, breton, basque ou corse, est le sentiment de constituer une minorité, oppressée et victime de l'uniformisation de l'État nation, d'être rejeté par le centralisme politique, administratif et culturel de l'État nation. [...]
[...] La mise en place de l'Union européenne apporte elle aussi un lot de problématiques posées au modèle de l'État-nation. Elle aussi peut remettre en cause la souveraineté nationale d'un État, et cela s'exprime dans le débat qui oppose les partisans d'une Europe des États, et les partisans d'une Europe fédérale (soit les États-Unis d'Europe C'est le traité de Maastricht, adopté en 1991, qui est le plus déterminant en matière de souveraineté nationale, c'est lui qui délimite les domaines dans lesquels s'effectuent certains transferts de souveraineté, notamment en économie et en politique. [...]
[...] La crise de l'État Nation Dans l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément Ainsi, la nation semble souveraine, c'est elle qui semble justifier l'État, c'est donc la France révolutionnaire qui est à l'origine du concept d'État-nation. L'État est l'autorité politique institutionnelle qui s'exerce sur un territoire délimité et sur une population donnée. Quant à la nation, elle exprime le sentiment d'appartenir à un même ensemble, un vouloir-vivre collectif, appuyé sur des éléments liants communs : le passé, l'histoire, la religion, la culture, la langue auxquels s'ajoute toujours un élément volontariste, tourné vers l'avenir, avec le désir de vivre ensemble et d'avoir un futur commun. [...]
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