De façon générale, un parti politique peut être défini comme un groupe social sollicitant le soutien de la population en vue de l'exercice direct du pouvoir, et organisé dans le temps et l'espace de sorte qu'il dépasse l'influence personnelle de ses dirigeants. Cette définition met en jeu trois éléments - le fondement du parti, son organisation et sa mission.
Quelle est la nature de l'appel qui rassemble les partisans et maintient leur unité ? Une première réponse à cette question peut être trouvée au niveau des idées politiques. C'est ce que pense Benjamin Constant qui définit le parti politique comme « une réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique » (De la doctrine politique qui peut réunir les partis en France, 1816). Aux Etats-Unis, Etat nouvellement créé, et au Royaume-Uni, où l'élargissement du suffrage apparait comme inévitable, toutes les conditions sont réunies pour que les simples factions se transforment en véritables partis politiques.
[...] Après son échec, tous les opposants à Jackson (anciens membres du Parti- Républicain, parti antimaçonnique) se regroupent au sein du parti Whig. Le nom fait écho au parti anglais éponyme, qui luttait à l'origine contre l'hypermonarchie, tandis que les Whigs luttent contre l'hyperprésidence d'Andrew Jackson, qu'ils nomment souvent Roi Andrew Les Whigs souhaitent une suprématie du Congrès sur l'Exécutif, et militent pour un programme de modernisation et de protectionnisme économique. Contrairement au Parti démocrate, les Whigs souffrent de clivages importants entre les différentes factions, et leur manque de cohésion nationale. La première convention nationale du parti a lieu en 1839. [...]
[...] Les démocrates sont donc opposés aux élites et aux aristocrates. Andrew Jackson s'oppose à la reconduction de la Banque Centrale des États-Unis, fondée par Hamilton en 1781 pour gérer la dette nationale et renforcer le pouvoir fédéral (Jackson voit dans la seconde banque des États-Unis un vaste monopole dont le contrôle est entre les mains d'un petit nombre, alors que sa politique monétaire intéresse les masses.) Autre victoire de l'intérêt individuel des États sur le gouvernement fédéral : la forte baisse des droits de douane, qui bénéficie au sud agricole. [...]
[...] La création des partis politiques au Royaume-Uni et aux États-Unis, de 1800 à 1850 Introduction De façon générale, un parti politique peut être défini comme un groupe social sollicitant le soutien de la population en vue de l'exercice direct du pouvoir, et organisé dans le temps et l'espace de sorte qu'il dépasse l'influence personnelle de ses dirigeants. Cette définition met en jeu trois éléments - le fondement du parti, son organisation et sa mission. Quelle est la nature de l'appel qui rassemble les partisans et maintient leur unité ? [...]
[...] Bibliographie - Lee Stephen J., Aspects of British political history, vol 1815- 1914, London, Routlege pages. - Halévy Elie Histoire du peuple Anglais au XIXème siècle, vol Le Milieu du siècle, Paris, Hachette Littérature pages. - Marx Roland, Naissance et triomphe de la démocratie britannique 1815- 1918, Paris, Presses universitaires de France pages. - Leruez Jacques, Sergeant Jean-Claude & Toboul William, Les partis politiques britanniques, du bipartisme au multipartisme ? Paris, Presses universitaires de France, Paris pages. - Watts Duncan, Whigs, Radicals and Liberals, London, Hodder and Stoughton pages. [...]
[...] Tandis que les fédéralistes se déclarent partisans du libéralisme économique (des intérêts financiers et commerciaux), d'une définition large de la constitution prônant un exécutif fort, et souhaitent le développement d'une Amérique urbaine en voie de développement industriel et tournée vers l'extérieur. En réaction au Fédéralisme, le parti républicain démocrate est créé vers 1790, autour de Thomas Jefferson. Ses membres sont majoritairement des fermiers, des petits propriétaires et des responsables locaux ; ils souhaitent une vraie république, une société démocratique basée sur l'égalité entre petits propriétaires terriens. Ils se prononcent en faveur d'une certaine lecture de la Constitution, qui limiterait les compétences du pouvoir fédéral par rapport aux gouvernements locaux. [...]
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