Il peut paraître abusif de mettre dans un seul sac les socialistes, les nationalistes et les fascistes. Néanmoins, alors que le libéralisme privilégie la notion d'individu, ces trois courants de pensée mettent en avant la notion de groupe. Dans ces trois courants, l'individu n'a d'importance que parce qu'il appartient à un groupe, ce sont des mouvements collectivistes.
[...] Il faut convaincre la minorité ou la forcer. La liberté pour Rousseau en fin de compte est fondée sur la participation. Rousseau a inspiré le principe d'égalité entre tous les citoyens ainsi qu'une certaine méfiance de ce qui pourrait intervenir entre le citoyen et la souveraineté collective Rousseau constate que la république idéale doit être petite, il doit être physiquement possible de rassembler les citoyens. Sa théorie a été qualifiée de jacobine. Cette théorie est difficilement applicable à la France. [...]
[...] A la fin du XIXème ce romantisme à une influence énorme on y trouve des notions d'identité, de conformité, d'obéissance. Ce n'est plus le choix individuel, mais l'identité qui définit l'individu. Les individus ayant une identité commune ont des sentiments communs. Au nationalisme politique le fascisme, tel qu'il a été inventé par Mussolini, va rajouter la notion de participation obligatoire entre le romantisme et les idées de Rousseau. Il n'est pas suffisant d'appartenir à la nation il faut y participer. [...]
[...] Pour Marx la liberté telle que la comprenne les libéraux est fausse, la vérité c'est l'intérêt de classe, cet intérêt est unique et objectif, il s'agit non pas de le choisir, mais bien de le comprendre La plupart des hommes n'ont pas compris, la compréhension du monde du travailleur est déformée par la classe supérieure qui est la bourgeoisie. Les prolétaires souffrent donc de fausse conscience, d'une mauvaise compréhension de leurs propres intérêts. Pour atteindre la liberté, il ne s'agit pas de laisser les individus farcis de mauvaises consciences faire des choix. La vérité doit s'analyser se comprendre et ceux qui en sont capables ont le devoir de l'expliquer aux autres voire de l'imposer aux autres. Pour Mill on arrive à la vérité en permettant le maximum de pensée et d'expression, c'est par le débat qu'on s'en rapproche. [...]
[...] Il faut donc faire la révolution d'abord et expliquer après. Quand Marx parle du spectre du communisme il pense à un ensemble d'idée, quand Lénine va mettre en œuvre sa prise de pouvoir le communisme est devenu un système révolutionnaire armé. Lénine explique qu'il faut d'abord prendre le pouvoir et que ce ne sera pas facile. Au nom du peuple, il faut qu'un petit groupe prenne le pouvoir pour créer les conditions qui permettront aux autres de comprendre. Le parti d'avant-garde a réussi son coup de force à Saint Petersburg, il devra devenir un parti de gouvernement, il devra devenir une dictature. [...]
[...] Ce principe du chef, du guide, est mis au centre de ce nouveau nationalisme fasciste. La théorie nazie va mettre en lumière certaines thèses d'appartenance raciale qui existaient préalablement. Du socialisme à la gauche plurielle Le socialisme n'est pas du tout un rejet de la philosophie des lumières il se voit même comme son héritier naturel. Marx se voit absolument comme l'héritier des jacobins, mais aussi de toute la tradition rationaliste des lumières. Les socialistes ont en communs avec les nationalistes la mise en avant d'un groupe plutôt qu'un individu. [...]
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