Le continent oublié – l’Afrique

Résumé du document

L'Afrique représente 25% des terres émergées de la planète pour seulement 10% de la population mondiale (800 millions habitants). L'Afrique est un continent meurtri (guerres, épidémie du SIDA, sous-développement…), même si certains pays semblent connaître une évolution très positive.

L'Afrique contemporaine a été transformée par l'ère coloniale : le colonisateur y a implanté sa religion, sa langue, une organisation économique et administrative spécifique (avec des réseaux de communication destinés à l'exportation des produits primaires agricoles et miniers).

Extraits

[...] L'indépendance des États d'Afrique noire éveille un sentiment de solidarité avec la population noire d'Afrique du Sud : des sanctions internationales sont prises en 1976 et renforcées en 1985, un embargo sur les armes est imposé. La fin de la guerre froide entraîne la fin du soutien des pays occidentaux à l'Afrique du Sud : en 1988, le Président De Klerk amorce un dégel et libère Nelson Mandela (leader de l'African National Congress) en 1990, puis abolit les lois d'apartheid en 1991. Nelson Mandela accède démocratiquement au pouvoir en 1994. [...]

[...] Ces organisations sont constituées en unions monétaires intégrées. La CEAO a en plus conclu un accord de non-agression et d'assistance militaire. Le rôle politique et militaire de la France demeure important, notamment lors des crises (en 1997 au Centrafrique). L'Afrique occidentale anglophone est surtout dominée par le Nigeria (100 millions d'habitants) autour duquel a été fondée la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en 1975. La CEDEAO n'a pas permis d'avancer vers une intégration commerciale et monétaire, mais a joué un rôle dans le règlement des conflits régionaux (une force régionale ECOMOG a même été déployée en 1990 au Liberia et en 1999 au Sierra Leone). [...]

[...] L'Afrique n'a pas connu la forme étatique avant la décolonisation, principalement du fait du sous-peuplement et du morcellement ethnique (il existe plus de 1.000 tribus) et linguistique. Il y a aussi des clivages religieux entre le christianisme (implanté en Éthiopie dès l'époque romaine) et l'Islam (qui pénètre au Maghreb au VIIème siècle, puis en Afrique noire au XIème siècle) qui est devenu la première religion du continent. Les différences religieuses sont largement géographiques : l'Islam est présent au Maghreb, dans la corne de l'Afrique (Somalie, Djibouti) et en Afrique occidentale, et le christianisme est présent en Afrique australe et centrale. Enfin des Africains sont animistes. [...]

[...] L'Afrique du Sud a cependant rejoint la SADCC en 1994, et un projet de zone de libre-échange a été lancé en 1996. L'Afrique du Sud domine le nouvel ensemble : elle représente 75% de son PIB et un tiers de sa population (soit 45 millions d'habitants), elle est le premier partenaire économique des pays voisins. Une coopération politique s'est mise en place en 1996 et est même intervenue en Angola. Bibliographie indicative L'Afrique : Un continent en réserve de développement par Sylvie Brunel (Broché - 14 janvier 2004) Et si l'Afrique refusait le développement? [...]

[...] L'Afrique continue d'être un continent sous influence : elle dépend économiquement de l'aide des pays développés et des institutions internationales, elle se voit imposer une démocratisation de l'extérieur, dépend de l'aide extérieure sur le plan militaire (en 1997, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont cependant lancé le plan RECAMP pour améliorer l'assistance militaire aux pays africains dans le domaine du maintien de la paix). II La longue marche vers des intégrations régionales À cause du manque d'emprise du phénomène étatique, le continent africain est éclaté en trois espaces géopolitiques (Afrique arabo-musulmane, Afrique tropicale, Afrique australe), et à l'intérieur de chacun de ces espaces par de nombreux conflits. Tous les États les plus solides du continent se trouvent en bordure (Afrique du Sud, Égypte, Nigeria). [...]