Résumé du mémoire
Les monuments historiques sont un «pilier» de ce que nous considérons aujourd'hui comme notre «patrimoine» national. Ils représentent notre histoire, symbolisent notre identité culturelle, et structurent le territoire de nos villes : pour cela ils nécessitent, de la part de leurs propriétaires, une attention et une protection sans condition. L'État a bien compris l'importance de ce patrimoine monumental, et un dispositif administratif et juridique de sauvegarde s'est progressivement constitué en France. Depuis quelques années, c'est au tour de la société civile de s'engager pour son patrimoine, au niveau local comme au niveau national. Mais aujourd'hui, à l'heure de la décentralisation et des restrictions budgétaires, et malgré des réalisations réussies, comme les nombreuses réhabilitations de la ville de Toulouse, la machine administrative patrimoniale peine à avancer du fait de certains dysfonctionnements et d'une adaptation trop lente à son temps qui la rendent opaque. Sa gestion semble devoir être repensée, pour simplifier et compléter le dispositif actuel. Donner plus de pouvoirs aux villes, intégrer dans les débats de nouveaux acteurs non institutionnels, sensibiliser les jeunes générations au respect du patrimoine, tout en prenant en compte la dynamique européenne de protection des monuments historiques, semblerait être une alternative possible au marasme actuel de l'administration patrimoniale française.
[...] L'aménagement des ruines et les mesures nécessaires à la conservation et à la protection permanente des éléments architecturaux et des objets découverts seront assurés. En outre, toutes initiatives seront prises en vue de faciliter la compréhension du monument mis au jour sans jamais en dénaturer la signification. Tout travail de reconstruction devra cependant être exclu à priori, seule l'anastylose peut être envisagée, c'est-à-dire la recomposition des parties existantes mais démembrées. Les éléments d'intégration seront toujours reconnaissables et représenteront le minimum nécessaire pour assurer les conditions de conservation du monument et rétablir la continuité de ses formes. [...]
[...] Pour les maîtrises d'ouvrage sur les monuments historiques inscrits oui, ça a baissé un peu aussi. Mais ça n'empêche pas les travaux quand même. Hélas, quand les budgets viennent à manquer, la collaboration se réduit, c'est le cas à Toulouse. La collaboration entre la commune et la DRAC a été très fructueuse pendant quelques années, mais depuis les réductions budgétaires, la DRAC n'est plus un partenaire “crédible” comme le souligne M.Allemant, Conservateur régional des monuments historiques, une époque la collaboration a été très fructueuse, nous avions des réunions tous les trimestres avec la ville et les SDAP, la ville exposait ses priorités qui dépendaient des différents maires, mais depuis quelques années vous savez, le budget est égal à zéro, nous ne sommes plus des partenaires crédibles . [...]
[...] Article 7 Aux abords des monuments, à l'intérieur des ensembles architecturaux et des sites, chaque Partie s'engage à susciter des mesures visant à améliorer la qualité de l'environnement. Article 8 Chaque Partie s'engage en vue de limiter les risques de dégradation physique du patrimoine architectural: à soutenir la recherche scientifique en vue d'identifier et d'analyser les effets nuisibles de la pollution et en vue de définir les moyens de réduire ou d'éliminer ces effets; à prendre en considération les problèmes spécifiques de la conservation du patrimoine architectural dans les politiques de lutte contre la pollution. [...]
[...] C'est ainsi qu'il est possible pour chaque ville de déchiffrer, dans son plan, dans son réseau viaire et dans l'implantation de son bâti, les phases successives qui ont rythmé son processus de croissance. La morphologie urbaine est donc l'expression de l'histoire et de l'identité d'une agglomération. Mais l'urbain n'est pas seulement la juxtaposition, sur un territoire limité, d'espaces différenciés ; c'est aussi le rapprochement, sur ce même territoire, de diverses catégories sociales. La ville se lit alors comme un organisme vivant et structuré, dont chaque partie constituante est affectée à des fonctions spécifiques - habitat, travail, loisirs, etc. fonctions grâce auxquelles les citadins s'approprient leur espace. [...]
[...] Vue aérienne du secteur sauvegardé de Toulouse, et de ses monuments historiques classés et inscrits Pour mettre en valeur le patrimoine architectural qui fait sa renommée, la mairie de Toulouse se doit d'avoir une politique à la hauteur. Si le budget de fonctionnement consacré par la ville à sa politique culturelle est globalement important avec, en 2005, une enveloppe d'environ 85 millions d'euros, soit du budget de la ville, sa répartition - 28% aux musées à la musique à la médiathèque à l'action culturelle au théâtre aux arts plastiques aux archives pour l'entretien du patrimoine au personnel, et enfin destinés à l'aide à la création - souligne qu'avec seulement du total (soit 1,7 million d'euros) le patrimoine fait figure de parent pauvre. [...]
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