Machiavel est un homme politique et écrivain de Florence dans l'Italie du XVIème siècle. Chargée des missions diplomatiques, il perd ses fonctions quand les Médicis chassent ses protecteurs de Florence. Son œuvre principale, Le Prince, écrit en 1513, provoqua, par son réalisme pragmatique, beaucoup de remous sur la scène politique de nombreux pays. Machiavel y expose en effet les conditions de l'exercice du pouvoir, sans se préoccuper de morale, ni s'encombrer de principes religieux. On peut dégager trois grandes conditions à l'exercice du pouvoir selon Machiavel. D'abord, savoir s'y maintenir, savoir se construire une force armée ensuite, et enfin, adopter un certain mode de comportement ainsi qu'un certain type d'état d'esprit vis-à-vis de son entourage : ses sujets, ses conseillers ainsi que les autres souverains.
[...] Il est difficile de l'obtenir, car il faut créer de nouvelles institutions. Une fois réalisées, le nouveau prince conserve facilement le pouvoir chèrement acquis Quand de simple particulier, l'on parvient à se hisser au pouvoir par la fortune ou les armes des autres, obtenir le pouvoir n'est pas difficile. En revanche, il est très difficile de s'y maintenir. Dans Le Prince, Machiavel énumère des conseils : s'assurer de ses ennemis, se gagner des amis, se faire craindre et aimer du peuple, se faire suivre et respecter de ses soldats, ainsi que renouveler les institutions par de nouveaux organismes. [...]
[...] C'est si les traditions, les institutions et les langues sont différentes que se maintenir au pouvoir devient problématique et hasardeux. Machiavel donne tout deux même deux préceptes pour s'y maintenir. Tout d'abord, y résider, afin de tuer les problèmes dans l'œuf, et de se gagner plus facilement les faveurs du peuple. Envoyer ensuite des colonies, plutôt que d'entretenir une coûteuse armée d'occupation. Machiavel explique également que quitte à offenser, il faut offenser gravement, de façon à empêcher toute possibilité de vengeance. [...]
[...] Il lui est plus profitable de choisir de soutenir un parti, car en restant neutre, le prince se fait l'ennemi du vainqueur et en même temps celui du vaincu. Pour conclure, les conditions de l'exercice du pouvoir selon Machiavel peuvent se résumer, pour le prince, à être pragmatique et réaliste. Etre réaliste conduit à considérer l'homme mauvais par nature, et surtout à ne pas faire grands cas des problèmes moraux ou théologiques. Pour exercer le pouvoir, le prince doit savoir se montrer mesuré et prudent. Il doit faire preuve de bon sens, et penser avant tout aux moyens de conserver et d'asseoir durablement son pouvoir. [...]
[...] Machiavel nous dit qu'il est utile qu'il paraisse arborer des qualités d'honnêtes hommes, de générosité et de clémence, mais il faut seulement qu'il paraisse les avoir, car il serait dangereux pour lui qu'il les possède effectivement. Cette raison du prince, conserver et exercer le pouvoir, transcende, chez Machiavel, la morale ou l'éthique religieuse et annonce la base de la raison d'Etat de Richelieu un peu plus d'un siècle plus tard. Bibliographie -MACHIAVEL N., Le Prince (1513), trad. fr. C. BEC, introd. et comm. M. [...]
[...] Eviter l'emploi de mercenaires ou de forces auxiliaires Machiavel met en garde le prince, quant à l'utilisation de forces armées mercenaires et celles auxiliaires. En effet, les mercenaires sont un coût inutile. Ils ne sont ni vaillants, ni fidèles, et ne sont sur les champs de batailles que pour un salaire quant ils y sont. Pendant la paix, ils sont volontiers les obligés du prince, mais quand vient la guerre, ils ne pensent qu'à fuir ou à éviter le combat. Utiliser des forces auxiliaires est dangereux et nuisible. [...]
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