Aujourd'hui les mots lobby et lobbying sont encore plus d'actualité qu'auparavant. Gilles Lamarque parle même de « mode du lobbying » . Cette mode serait une conséquence de la construction européenne et de l'accélération des étapes du processus d'intégration, « d'abord avec la ratification de l'Acte unique en 1986 et la disparition des frontières douanières le 1er janvier 1993, ensuite avec les perspectives aujourd'hui ouvertes par le traité de l'Union européenne en application des accords de Maastricht » . En effet, « [o]n estime en général qu'entre 15.000 et 20.000 personnes peuvent être considérées comme lobbyistes européens » . Pour Michel Offerlé, « [p]eu importe [le chiffre donné] car le flou des définitions interdit toute comptabilité même approximative » . C'est tout l'intérêt de dégager les différents points de vue des auteurs par rapport au concept de lobby, et de lobbying. Telle est l'intention de mon travail.
Pour réunir une bibliographie pertinente, j'ai tout d'abord entamé mes recherches sur les différents sites Internet de l'Union européenne. Cela m'a permis d'obtenir des titres d'ouvrages intéressants à partir desquels j'ai pu recenser d'autres ouvrages souvent cités. J'ai également effectué des recherches sur le moteur de recherche Francis, mais à l'exception de quelques articles, ces recherches n'ont pas été très fructueuses.
Par ailleurs, il a été parfois difficile d'obtenir les ouvrages dont j'avais besoins. La bibliothèque des Chiroux s'est révélée être un endroit où les livres se perdent et ne se retrouvent jamais. Par conséquent, l'achat de quelques ouvrages a été nécessaire (via des librairies ou via le site Amazon.fr).
Parmi les ouvrages recensés, deux d'entre eux sont assez anciens et pourraient sembler dépassés . Cependant au fil de mes lectures, je me suis rendu compte que presque la totalité des auteurs les utilisait dans leurs références bibliographiques. Je n'ai donc pas hésité à y faire référence.
Malheureusement, pour des soucis de compréhension et de temps, je n'ai pas choisi d'élargir mes recherches bibliographiques à des ouvrages rédigés dans une autre langue que le français.
[...] La première situation qu'il cite se réfère à une volonté de neutralité du groupe à l'égard des partis opposés Cependant il explique que ce genre de situation est assez rare et que la situation la plus courante consiste à former des relations privilégiées entre un groupe et tel ou tel parti Quant à la troisième situation, il s'agit de celle où parti tient en mains et contrôle le groupe dont il a souvent suscité la création et dont il s'efforce de satisfaire les revendications propres Ensuite plusieurs auteurs réfutent l'assimilation de l'activité de lobbying comme une simple activité de communication. Gilles Lamarque par exemple considère que communication est un outil au service du lobbying [ C'est un moyen et non une fin Pour Patrick Romagni, il existe des paramètres qui distinguent le lobbying de la communication. Ces paramètres sont : la cible, l'impact, l'intérêt, l'objectif, le résultat et la stratégie poursuivie[51]. [...]
[...] Afin de mieux circonscrire le concept de lobby, nous parlerons des auteurs qui dégagent ce qui ne fait pas partie de ce concept. Dans une deuxième partie, un essai de typologie des lobbies et des acteurs de lobbying sera réalisé. Et enfin dans la troisième partie, nous reviendrons sur les actions d'influence des lobbyistes en distinguant les auteurs qui parlent principalement des composantes de l'action d'influence et ceux qui listent les actions d'influence. Tentative de définition du lobbying Usage très large du concept dans de multiples domaines Définir le concept de lobbying est un exercice périlleux. [...]
[...] Selon lui, [ ] la prévalence des intérêts particuliers défendus par les lobbyistes peut conduire à une dérive anti-démocratique : manipulations, corruptions, concussions Ce que n'est pas un lobby On l'a vu ci-dessus, Patrick Romagni décrit ce que n'est pas le lobbying. Comme cet auteur, d'autres tentent de définir ce qui ne rentre pas dans le concept de groupe d'intérêt ou de pression[40]. Pour Corinne Gobin, cette méthode est un bon moyen pour [ ] que la notion de lobby puisse rester pertinente Michel Offerlé donne deux définitions des groupes d'intérêt : une négative et une positive. [...]
[...] En outre son classement se limite aux acteurs de lobbying européen. Il s'agit des milieux d'entreprise, des syndicats et ordres professionnels, des régions, du monde associatif et des ONG, et des consultants et cabinets organisés. Cependant ces cinq catégories d'acteurs ne sont pas toutes acceptées par certains auteurs. En ce qui concerne les syndicats, la tendance majoritaire consiste à penser que ce sont bien des acteurs de lobbying, même si, comme le souligne Olivier Debouzy, ceux-ci rejette[nt] d'ailleurs cette appellation, se parant plutôt des oripeaux de la concertation ou du dialogue social Pour Bertrand Vayssière comme pour Marie Clairy[72] [les syndicats] sont d'importants acteurs du lobbying, car ils sont associés aux concertations organisées dans le domaine de la législation sociale Olivier Debouzy soutient ce point de vue en rajoutant que leurs actions sont légitimées du fait qu'ils sont prompts à dénoncer l'« absence de concertation [ . [...]
[...] COSTE Thierry, Le vrai pouvoir d'un lobby : les politiques sous influence, Bourin éditeur p. DIEUPART Florence, Le rôle des groupes d'intérêt en France, mémoire, DESS, Faculté des Sciences Economiques et Sociales - Institut Catholique de Paris FARNEL Frank J., Le lobbying, stratégies et techniques d'intervention, Paris, Les Éditions d'Organisation p. GROSSMAN Emiliano, SAURUGGER Sabine, Les groupes d'intérêt: Action collective et stratégies de représentation, Paris, Armand Colin Editeur 251p. LAMARQUE Gilles, Le lobbying, Paris, Presses Universitaires de France, coll. Que sais-je ? p. LEBEFURE Thierry, Lobby or not to be, Paris, Edition Plume 178p. [...]
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