Les droits de l'Homme ne sont pas une « catégorie intemporelle » ; ils sont le fruit d'un long processus historique qui débute avec la Déclaration de 1789, puis avec les déclarations révolutionnaires et anglo-saxonnes, et qui se poursuit encore aujourd'hui, dans la mesure où les droits de l'Homme continuent à se développer en parallèle au renforcement des régimes démocratiques.
Aujourd'hui nous allons nous intéresser particulièrement à la Déclaration de 1948, parce que c'est celle qui donne véritablement aux droits de l'Homme leur portée universelle, dans la mesure où elle les place sous la protection de la communauté internationale.
Depuis 1948, les droits de l'Homme ont fait à de nombreuses reprises la une de l'actualité, parfois revendiqués par des mouvements de contestation de l'ordre établi (féministes, écologistes, objecteurs de conscience ou, dans un autre registre, dissidents sous l'URSS).
La déclaration de 1948 à laquelle est notamment adjoint le Pacte des droits civils et politiques de 1966, consacre l'inscription des droits de l'Homme dans le droit international, ce qui fait signe vers une visée universelle des droits de l'Homme.
Problématique
Qu'est-ce qui fonde l'universalité des droits de l'Homme et comment est-ce retranscrit dans la Déclaration de 1948 puis plus tard dans le Pacte international des droits civils et politiques ?
[...] L'entité chargée de garantir les droits de l'Homme serait également mal définie. Le risque est la désintégration des droits de l'Homme, car on y aura rassemblé toutes sortes de revendications hétérogènes et parfois même contradictoires. Ou à vouloir protéger des droits trop abstraits ou trop idéaux on risque de décrédibiliser l'ensemble des droits de l'Homme.nUniversalisme naïf Relativisme Une critique relativiste s'est élevée face à la dimension universaliste des droits de l'Homme Nombreux sont ceux à avoir condamné le concept de droits de l'Homme, à commencer par le Britannique Edmund Burke, qui dénonce le culte de la raison propre aux Lumières, qui mènera selon lui à la catastrophe et au despotisme. [...]
[...] Les femmes et les hommes sont égaux en ce qui concerne les droits civils et politiques. Parmi les droits spécifiques au pacte, on trouve des restrictions à l'expulsion du territoire, une interdiction des appels à la haine, une interdiction de la propagande en faveur de la guerre. Les droits civils et politiques sont immédiatement applicables, contrairement aux droits économiques, sociaux et culturels qui font l'objet d'un deuxième pacte la même année (1966). L'apport principal du pacte de 1966 est que par sa valeur obligatoire il participe à la véritable mise en œuvre de la déclaration de 1948 dont il reprend un grand nombre de principes. [...]
[...] Condition d'existence des droits de la 1re et de la 2e génération. Largement contestés. Le Pacte de 1966 Contrairement à la Déclaration de 1948, le Pacte des droits civils à valeur d'obligation Ce pacte a eu un rôle très important dans les mouvements de dissidence en Europe de l'Est. Parmi les droits protégés par le pacte de 1966, citons notamment le droit à la vie, l'interdiction de la torture et des traitements dégradants, de l'esclavage, et des travaux forcés, mais aussi le droit à la sécurité, l'égalité devant les tribunaux, la liberté de conscience, de religion, de réunion et enfin les droits culturels des minorités. [...]
[...] Il s'agit d'un texte de compromis qui s'appuie sur le respect et la promotion des droits de l'Homme. Le texte, au demeurant assez vague, bénéficie d'une très forte autorité morale. Les principaux acteurs derrière l'adoption de la Déclaration de 1948 sont René Cassin, Eleanor Roosevelt et John Peters Humphrey. La Déclaration n'a pas de portée juridique concrète, elle a uniquement une valeur déclarative. Elle est adoptée par 48 des 56 Etats membres des Nations Unies, avec 8 abstentions. II. Analyse des textes La Déclaration de 1948 Elle est la déclaration la plus aboutie des droits de l'Homme car elle concilie les trois générations de droits de l'homme. [...]
[...] La déclaration de 1948 à laquelle est notamment adjoint le Pacte des droits civils et politiques de 1966, consacre l'inscription des droits de l'Homme dans le droit international, ce qui fait signe vers une visée universelle des droits de l'Homme. Problématique Qu'est-ce qui fonde l'universalité des droits de l'Homme et comment est-ce retranscrit dans la Déclaration de 1948 puis plus tard dans le Pacte international des droits civils et politiques ? I. Généalogie, influences et contexte historique Une Déclaration influencée par les déclarations anglo-saxonnes puis révolutionnaires Dès 1215, la Magna Carta prévoit des garanties concernant la liberté individuelle des sujets. [...]
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