comportement, politique, causes, abstention, vote
Le vote, acte démocratique par excellence, est une forme de participation politique qui réunit les citoyens à échéances régulières. Entre outil de légitimation et moyen de contrôle sur l'action des gouvernants, c'est un thème central des études en science politique. En effet, la prolifération d'écrits liés à ce sujet depuis le début du XXè siècle a contribué à mieux cerner les pratiques électorales et leur évolution. Plus généralement, les politologues se sont aussi concentré sur une autre pratique électorale : l'abstention. Le fait d'expliciter les motivations qui pousse l'électeur à aller voter ne va certes pas de soi, mais cerner ce qui entraine les citoyens à refuser d'affirmer la parcelle de souveraineté qui leur est accordée soulève aussi certains problèmes. De nombreuses variables entrent en jeu lorsqu'il s'agit d'étudier le non-vote. L'influence de l'appartenance sociale, de l'âge, ou encore de la compétence politique des citoyens sur leur manière de se mobiliser en faveur d'un exercice démocratique du pouvoir politique en sont quelques exemples. Néanmoins, s'attarder exagérément sur le poids des déterminismes sociaux et des « variables lourdes » risquerait de faire de l'ombre aux motivations purement individuelles et subjectives qui poussent les individus à se distancier des bureaux de vote. Aussi, le phénomène abstentionniste n'est pas unidimensionnel. Il est nécessaire de différencier entre deux types de pratiques : une abstention qui serait directement liée à un désintérêt plus ou moins patent pour la vie de la cité, et une abstention qui se révélerait plutôt être une abstention engagée Cette dernière viserait plus à exprimer une opinion politique par une voie différente de la voie conventionnellement admise. Cela étant, les comportements abstentionnistes ne se résument pas nécessairement à cette approche purement dualiste. Les citoyens sont aussi des êtres rationnels qui peuvent adopter des positions différentes en fonction des élections et ce à travers une société marquée par le mouvement et l'évolution constante.
[...] L'auteur montre en effet qu'entre le second tour de l'élection présidentielle et les législatives qui lui ont fait suite, on observe une démobilisation particulièrement importante des électeurs. Ceux-ci, heureux d'avoir fait barrage à Le Pen, estime que le plus important à été fait, c'est pourquoi la plupart d'entre eux se sont abstenus au moment des législative : élections visant purement à conforter l'élection présidentielle et à conférer une plus grande marge de manoeuvre au vainqueur en le confortant dans la majorité depuis que le mandat des députés est passé de sept à cinq ans. [...]
[...] DONADILLEMaxime Comportement politique Sujet : Quelles sont les causes de l'abstention ? Le vote, acte démocratique par excellence, est une forme de participation politique qui réunit les citoyens à échéances régulières. Entre outil de légitimation et moyen de contrôle sur l'action des gouvernants, c'est un thème central des études en science politique. En effet, la prolifération d'écrits liés à ce sujet depuis le début du XXè siècle a contribué à mieux cerner les pratiques électorales et leur évolution. Plus généralement, les politologues se sont aussi concentré sur une autre pratique électorale : l'abstention. [...]
[...] De plus, il existe aussi une composante emphatique qui pousse les électeurs à voter pour l'un ou pour l'autre des candidats. Ainsi, on peut légitimement penser qu'un individu n'étant pas satisfait des objectifs présentés par les deux grands partis politiques de son pays, et ne se sentant pas particulièrement proche d'une personnalité politique en particulier, celui-ci peut avoir tendance à s'abstenir. Par exemple, le concept de révolution silencieuse théorisé par Ronald Inglehart pourrait apporter ici un certain éclairage : les années 1970 aux Etats-Unis sont marquées par un changement progressif des conditions sociales et des valeurs des citoyens. [...]
[...] Parler d'une mise en danger de la démocratie, comme le souligne les débats actuels, relèvent finalement de l'exagération. Le sauvetage démocratique peut se penser au travers de l'émergence de nouveaux types d'action collective tout comme au travers d'une probable réorganisation des modes et modalités de scrutins. On pourra en dernier lieu souligner l'importance qu'il y a à reconsidérer la place du vote blanc, ce qui permettrait aux individus en désaccord avec l'offre politique de s'exprimer convenablement plutôt que de rester chez eux. [...]
[...] On retrouve ici la thématique de la gauche caviar se coupant de la quotidienneté de son électorat. Aussi, on se souvient d'une affaire rendue publique en 2009 où des élus de la Chambre des Communes se sont permis de dépenser l'argent du contribuable à des fins expressément personnelles Ici, la solution pourrait être un renforcement de ce que Rosanvallon appelle la légitimité de proximité. Cela dit, la crise de la représentation inhérente à la démocratie, le terme n'est en effet pas nouveau, semble aussi être une des causes de l'abstention. [...]
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