La comparaison en sciences politiques

Thèmes abordés

Comparaison, sciences, politiques

Résumé du document

Il faut essayer de trouver un sens à la comparaison. Une des manières de limiter les risques liés à la comparaison est d'essayer de se retreindre à la comparaison dans une ère strictement géographiquement définie. Il faut une histoire largement commune (mais pas forcément complète) et dans une certaine mesure il faut retrouver une culture commune. L'ère géographique à laquelle on va se restreindre est donc le monde occidental avec l'idée que ce monde occidental ne veut pas vraiment dire grand-chose puisqu'il n'existe pas comme un tout. A l'intérieur de ce monde occidental il y a un certain nombre de processus qui sont commun et donc du coup la comparaison sera possible.

Extraits

[...] La comparaison en science politique Il faut essayer de trouver un sens à la comparaison. Une des manières de limiter les risques liés à la comparaison est d'essayer de se retreindre à la comparaison dans une ère strictement géographiquement définie. Il faut une histoire largement commune (mais pas forcément complète) et dans une certaine mesure il faut retrouver une culture commune. L'ère géographique à laquelle on va se restreindre est donc le monde occidental avec l'idée que ce monde occidental ne veut pas vraiment dire grand-chose puisqu'il n'existe pas comme un tout. [...]

[...] Du coup on est attentif aux formes particulières que prend le politique. Avec les acteurs on se rend compte des spécificités de chaque révolution et des formes d'invention dans l'action politique que produisent les acteurs. Dernier point : autour de cette invention, il faut aussi insister sur le rôle et le poids de l'histoire. L'histoire est là encore ce qui permet d'éviter de tomber dans la caricature. L'histoire permet de déconstruire des grands ensembles qui sont parfois mobilisés dans la politique comparé. [...]

[...] Il faut rendre compte de l'action des individus en pratique. L'opposition entre l'action des individus, et les règles et les structures qui déterminent les comportements des individus est la plus grande opposition théorique en science sociale. Celui qui a théorisé çà est encore Karl Marx dans un passage célèbre « le 18 brumaire de Napoléon Bonaparte » : « les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre grès, mais sous des circonstances données et traditionnelles. [...]

[...] On peut déconstruire des grands ensembles comme le monde occidental ou le monde musulman. L'idée est que bien sur l'histoire montre à quel point ce sont des régimes de singularité qui s'imposent en science sociale : chaque phénomène a ses spécificités. Et de ce point de vue il faut déconstruire le plus possible ces grands ensembles qu'on nous donne à voir pour éviter de penser. Autrement dit, toutes les unités politiques sont différentes les unes des autres et donc dès lors sujettes à être comparées, avec l'idée du reste qu'aucun niveau de comparaison est légitime. [...]

[...] L'idée est qu'il y a une articulation forte entre l'Etat et le système politique. le développement de l'Etat permet historiquement l'émergence d'une sphère politique autonome des autres espaces sociaux. Et l'une des théorisations les plus courantes en science politique pour décrire cette sphère politique autonome est de la décrire comme un système dont les différents éléments seraient liés les uns aux autres. Ce sont les institutions politiques et administratives, et afférentes à ces institutions, les rôles sociaux qui permettent de les incarner. [...]