Selon Giovanni Sartori, pour juger de la pertinence d'une comparaison, il convient de se demander « comparables par rapport à quelles propriétés ou caractéristiques et incomparables (par exemple par trop de différences) par rapport à quelles autres propriétés ou caractéristiques. L'important est de retenir que comparer, c'est à la fois assimiler et différencier par rapport à un critère. »
Comparer ne relève pas d'une évidence, mais doit faire l'objet d'une construction. Ainsi, par comparaison, il faut entendre la mise en regard systématique, la confrontation d'au moins deux cas sous un angle particulier, défini par le chercheur. Les recherches comparées relèvent d'une grande diversité des formes de comparaison, dans l'espace et dans le temps, à une plus ou moins grande échelle (nationale, régionale, infra ou supranationale).
[...] Tirer une leçon à travers les frontières nationales est l'un des objectifs les plus anciennement attribués à l'approche comparative. Comme le note Fritz Scharpf, la recherche en politique aspire à une utilité pragmatique dans la mesure où elle doit être capable de fournir des informations qui contribuent à préparer des projets de mesure efficaces et réalisables en réponse à des problèmes sociétaux donnés. Mieux comprendre la réalité et rendre plus intelligibles les faits observés par la comparaison conduit à en établir une présentation ordonnée. Classer signifie répartir, différencier, ranger dans une catégorie. [...]
[...] Choisir les unités de comparaison : Richard Rose rappelle qu'en entreprenant une analyse comparative systématique, un chercheur doit faire deux choix, l'un concernant les pays devant être analysés et l'autre portant sur les concepts à comparer. Des concepts opérationnels et maîtrisés sont des instruments indispensables dans la boîte à outils du comparatiste. C'est pourquoi la recherche doit commencer par une définition provisoire, mais rigoureuse du fait étudié et commune aux différents cas. Avant même de comparer, il est nécessaire de circonscrire le sujet de recherche : segmentation (Dogan, Pelassy). Selon les cas, le chercheur s'intéressera par exemple plus particulièrement aux gouvernements, aux parlements, aux organisations, aux processus ou aux catégories sociales. [...]
[...] L'ensemble permet d'établir un modèle explicatif global. A partir des années 1980 : une interdisciplinarité accrue, une attention croissante à la contextualisation et à l'inscription dans une histoire, enfin une visée de théorisation modeste. Elaborer une démarche comparative Analytiquement, il est possible de distinguer quatre principales étapes dans le travail de comparaison : la réflexion sur les finalités d'une approche comparative, le choix des unités de comparaison, la construction du cadre comparatif et enfin analyse des données élaborées. Objectifs et logiques de comparaison : Prendre de la distance Epistémologie Mieux connaître Descriptive Classer, Ordonner Explicative Généraliser Théorique Comparer incite d'abord à rompre avec les catégories de pensée habituelles, à se décentrer vis-à-vis d'idées à priori et de celles qui sont véhiculées par sa propre culture. [...]
[...] L'important est de retenir que comparer, c'est à la fois assimiler et différencier par rapport à un critère. Comparer ne relève pas d'une évidence, mais doit faire l'objet d'une construction. Ainsi, par comparaison, il faut entendre la mise en regard systématique, la confrontation d'au moins deux cas sous un angle particulier, défini par le chercheur. Les recherches comparées relèvent d'une grande diversité des formes de comparaison, dans l'espace et dans le temps, à une plus ou moins grande échelle (nationale, régionale, infra ou supranationale). [...]
[...] Une fois les principaux besoins matériels satisfaits, d'autres plus qualitatifs émergeraient dans les sociétés occidentales, tels que la qualité de la vie, la préservation de l'autonomie individuelle, l'affirmation de soi, le contrôle du processus de travail, etc. Il diagnostique également le passage d'une démocratie représentative à une démocratie participative. M. Bloch note que, dans la pratique, les comparaisons portent sur des phénomènes présents dans différents pays, qui se sont déroulés de part et d'autre de la frontière. Il affirme donc sa préférence pour un cadre national de comparaison. Il distingue de manières de comparer : par similarité ou par différence. [...]
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