Le populisme est souvent énoncé par les médias et les acteurs politiques. On entend qualifier tel ou tel politique, discours ou action de « populiste », mais il est difficile d'en donner une définition précise. Plusieurs auteurs, scientifiques et politiques ont essayé de donner une définition à ce phénomène afin de l'encadrer et mieux le maîtriser, mais ceci devient une tâche lourde, d'après le professeur Alexandre Dorma qui évoque la diversité et de l'ensemble d'événements et d'actions, dits populistes.
D'après Larousse, il s'agit d'une idéologie politique de certains mouvements de libération nationale visant à libérer le peuple sans recourir à la lutte des classes. D'autres auteurs distinguent bien un antiélitisme très présent de certains mouvements, l'opposition du peuple contre la classe dirigeante, possédante, les capitaux et les minorités qui agissent dans leur propre intérêt plutôt que dans l'intérêt général. Le terme vient de « peuple », évoquant la volonté de rendre le pouvoir à celui-ci d'une manière plus directe et participative.
[...] Le discours permet également d'unir le dirigeant et le peuple, en proposant des légitimités nouvelles. Prônant une rupture avec le pouvoir en place, en promettant de nouvelles acquisitions sociales, politiques et économiques, fondés sur la stabilité, la souveraineté et le nationalisme, ces leaders gagnent la confiance du peuple, sans pour autant s'engager d'une idéologie ou de programme précis. En se servant souvent de la démagogie, ils manipulent ainsi les masses en les mobilisant en leur profit. Ces leaders utilisent les passions et les frustrations populaires pour ainsi flatter le peuple en proposant des solutions simples et faciles à mettre en place à des problèmes majeurs, qu'ils font paraître évidentes, pour attirer ainsi le soutien populaire. [...]
[...] En même temps il est loin de disparaître ni dans ce continent, comme on peut se rendre compte avec les exemples d'Uribe, de Chavez ou de Castro, ni ailleurs dans le monde. La France n'en fait pas exception à cette règle avec la montée de Mélanchon ou de Marine Le Pen. Certes modernisé et plus modéré, celui-ci se transforme selon les règles du jeu et le contexte socio-politique du pays en question. Bibliographie : Camille Goirand, De Vergas à Collor, Visages du Populisme brésilien, Vingtième Siècle. Revue d'histoire Année 1997 Volume 56 pp. 142-160 Olivier Dabène, Un pari néo-populiste au Venezuela Pap. Polít. Estud. [...]
[...] L'industrialisation et l'urbanisation de l'Amérique latine dans les années 1940-1950 font croître le besoin de réprésentativité des plus démunis, à savoir les ouvriers, les chômeurs et les agriculteurs. Le bipartisme très explicite au Vénézuela et en Colombie qui perdure pendant plusieurs décennies, marqué par une nette montée du clientélisme et de l'oligarchie au pouvoir font cumuler le mécontentement du peuple qui se sent à l'écart du pouvoir dans une démocratie non réprésentative et peu performante. La corruption règne et le peuple se sent délaissé. [...]
[...] Problématique : Quelles sont les représentations politiques et les pratiques de pouvoir populistes en Amérique latine et comment ont-ils évolué jusqu'au néo-populisme contemporain ? I. Le populisme en Amérique latine dans les années 1940-1950 émergence et caractéristiques Leaders charismatiques Situation socio-politique II. La transition populisme néopopulisme : le cas du Brésil Le retour du populisme dans les années 1980 Les transformations sociétales et politiques qui forment le nouveau populisme Afin de déterminer les pratiques de pouvoir populiste il est important de définir ce dernier. [...]
[...] Comparaison des pratiques de pouvoir populistes des années 1940-1950 et des expériences contemporaines Le populisme est souvent énoncé par les médias et les acteurs politiques. On entend qualifier tel ou tel politique, discours ou action de populiste mais il est difficile d'en donner une définition précise. Plusieurs auteurs, scientifiques et politiques ont essayé de donner une définition à ce phénomène afin de l'encadrer et mieux le maîtriser, mais ceci devient une tâche lourde, d'après le professeur Alexandre Dorma qui évoque la diversité et de l'ensemble d'événements et d'actions, dits populistes. [...]
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