Républicanisme et communautarisme sont deux modèles qui répondent à un même problème. Ils naissent en opposition au libéralisme qui place l'individu au centre de la société. Pour les partisans du républicanisme, l'homme ne s'accomplit qu'au sein de la société à laquelle il se rattache. Cela constitue l'héritage d'Aristote, pour qui, l'homme est un «animal politique» il ne s'accomplit alors qu'à travers son rôle dans la société. Au contraire, le communautarisme se défini comme étant un mouvement de pensée qui fait de la communauté une valeur centrale dans l'organisation de la société. Ces deux conceptions semblent au prime abord antinomiques mais il apparaît clairement qu'ils sont contraints, dans de nombreuses sociétés à coexister. Cette ambivalence est à l'origine d'un choix indispensable aux régimes démocratiques, on répertoriera un certain nombre d'entre eux.
[...] II/ Communautarisme et Républicanisme, confrontation des deux modèles et coexistence A. Ces deux modèles, dans leurs applications les plus radicales menacent certains principes démocratiques Tout d'abord, le communautarisme dans sa version radicale remet en cause la cohésion de la société, c'est d'ailleurs l'image péjorative qu'elle répand et qu'on lui attribue immédiatement. En effet, sa version la plus communautarienne provoquerait la dissolution de la société car les différentes communautés se trouveraient incapables de se fédérer autour d'un projet commun. Tandis qu'au sein même du groupe, les différenciations internes sont minimisées, les individus membres (par allégeance ou appartenance de fait) qui ne respectent pas les codes communautaires ou privilégient d'autres obédiences sont rappelés à l'ordre voire stigmatisés. [...]
[...] Communautarisme et républicanisme Républicanisme et communautarisme sont deux modèles qui répondent à un même problème. Ils naissent en opposition au libéralisme qui place l'individu au centre de la société. Pour les partisans du républicanisme, l'homme ne s'accomplit qu'au sein de la société à laquelle il se rattache. Cela constitue l'héritage d'Aristote, pour qui, l'homme est un «animal politique», il ne s'accomplit alors qu'à travers son rôle dans la société. Au contraire, le communautarisme se définit comme étant un mouvement de pensée qui fait de la communauté une valeur centrale dans l'organisation de la société. [...]
[...] En guise de conclusion : illustration à travers des exemples actuels On choisira de traiter quelques systèmes d'organisation des modèles du communautarisme et du républicanisme. La laïcité face aux conflits rencontrés avec les communautés religieuses, le modèle républicain maintient le religieux dans le domaine privé afin d'éviter les confrontations directes entre la liberté démocratique et l'autorité spirituelle exercée par les différentes Eglises. Ce système est remis en cause car il défend des valeurs soi-disant universelles jugées intolérantes et trop strictes par les communautés. [...]
[...] Comme le souligne Montesquieu: mouvement républicain est celui où le peuple en corps ou seulement une partie du peuple a la souveraine puissance.». Le républicanisme correspond alors à une conception universaliste de la société. De fait, il consacre la nation comme un tout indivisible et prétend libérer l'individu de toutes ses qualités historiques, sociales ou culturelles prédéfinies au nom du principe d'égalité des conditions. Le politique doit alors se consacrer à l'établissement d'un rapport juste entre les hommes. Le modèle républicain se veut alors vecteur d'accès de l'homme à sa propre humanité autour de la philosophie couramment nommée le «bien vivre ensemble». [...]
[...] Pour les partisans du communautarisme aucune perspective n'existe en dehors de la communauté. Chaque communauté est alors un ensemble social clos qui se caractérise par le fait qu'elle est composée d'individus ayant des centres d'intérêts qui concordent et qui sont alors mis en avant comme étant à la base de celle-ci. On assiste donc à un relativisme culturel qui passe par la reconnaissance des droits collectifs, sur la base de qualités ethniques, ou culturelles. Le communautarisme apparaît donc comme un mouvement de pensée défendant le multiculturalisme et donc de ce fait, il s'accomplirait par le respect de l'altérité. [...]
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