Au début du XXème siècle, le commerce international est hésitant, chaque pays préférant alors s'appuyer sur son marché intérieur. La crise de 1929 va accentuer cette hésitation jusqu'à provoquer l'effondrement des échanges internationaux. Ce n'est qu'après la Seconde guerre mondiale que ces échanges vont se développer. La coopération internationale par le commerce est alors perçue comme un facteur de paix. De 1945 à 1975, les échanges internationaux vont être les moteurs de la croissance des Pays Développés à Economie de Marché (PDEM). Malgré les différentes crises, le commerce mondial n'a cessé de progresser en raison de l'interdépendance accrue entre les Etats. Cet essor spectaculaire du commerce international peut s'expliquer par plusieurs facteurs tels que la création du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade ou Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce) en 1947 qui a permis de libéraliser les échanges par une réduction des barrières tarifaires et des barrières non tarifaires et la formation de blocs régionaux qui a contribué au développement du commerce intra régional, 50% du commerce international de marchandises étant réalisé par des pays appartenant à des blocs régionaux. Ainsi, depuis 1947, 259 accords ont été notifiés au GATT puis à l'OMC et 176 sont en vigueur.
Le commerce international n'a cessé d'augmenter depuis quelques décennies pour atteindre de nos jours des niveaux sans précédent. Depuis 1948, les échanges internationaux de marchandises ont connu une forte croissance, en passant de 50 milliards de dollars à 6240 milliards. Le commerce de marchandises a été multiplié par 15. Les échanges de services ont également été très dynamiques, et représentent 20% du commerce mondial, soit 1540 milliards de dollars. Ainsi, sur la dernière décennie, le volume du commerce international de marchandises a augmenté en moyenne de 6,8% par an. Cette augmentation du volume du commerce de marchandises, la hausse des prix des biens échangés et la dépréciation du dollar (en 2002) explique l'accroissement de la valeur du commerce de marchandises.
Cette augmentation du commerce international en volume présuppose donc une augmentation de la production dans les pays industrialisés. Ce qui a pour conséquence la création de richesses. Cette augmentation de la création de richesses étant beaucoup plus importante que l'augmentation démographique mondiale, il semblerait que le développement du commerce mondial impliquant le développement de la production pourrait permettre l'amélioration du niveau de vie d'une grande partie de l'humanité. Le commerce international constitue un puissant moteur de changement économique, social et environnemental : sa croissance et sa libéralisation modifient la façon de travailler et de vivre des populations du monde.
Notre étude nécessite une analyse de la notion complexe qu'est la pauvreté, mais on peut déjà s'intéresser à la notion de pauvreté relative et de pauvreté absolue, notions que l'on développera ultérieurement. Il apparaît que la notion de pauvreté absolue est la plus pertinente, et corrélée avec le commerce international puisque celui-ci a ou peut avoir de forts impacts sur la pauvreté, c'est pour cette raison que notre étude s'intéresse principalement aux effets du commerce sur la pauvreté dans les pays du Sud. Toutefois, les liens entre le commerce international et les problèmes de pauvreté ne sont pas aussi directs ou immédiats que les liens entre la réduction de la pauvreté et les politiques nationales de l'éducation et de la santé, les réformes foncières, le développement des infrastructures et la gestion des affaires publiques. Dans les pays développés, par exemple la pauvreté relative semble plus être liée aux politiques sociales menée par les Etats et non réellement aux échanges internationaux. Le commerce peut influer de différentes manières sur les possibilités de revenus des personnes démunies ainsi que sur le développement.
Mais quelles sont les répercussions des échanges commerciaux sur le développement et la pauvreté, le commerce international a-t-il contribué à atténuer la pauvreté ou bien a-t-il, au contraire aggravé les déséquilibres. On peut penser que l'augmentation du commerce international en volume et en valeur a contribué à l'enrichissement de tous les pays, on note ainsi la progression économique de nombreuses régions du monde, cependant, dans le même temps, d'autres voient leur économie stagner.
Certes l'insertion de certains pays dans les échanges internationaux leur a permis de sortir d'une extrême pauvreté mais de nombreux pays restent en marge du commerce international et celui-ci est également source d'inégalités entre d'une part, les PED eux-mêmes et d'autre part, entre les PED et les pays développés. Mais face aux critiques de plus en plus vives, des solutions sont recherchées dans le but de créer un commerce international plus équitable, c'est-à-dire qui répartit mieux la richesse et contribue à un développement durable.
[...] D'autre part de la population urbaine du tiers monde est contrainte de vivre dans des bidonvilles. Les plus grandes villes du monde sont des villes du Tiers Monde (Calcutta, Bombay, Mexico, Rio) qui doivent faire face à des défis insurmontables en matière de pollution, d'eau potable, de logement, de chômage structurel, de violences et de tensions sociales. La population urbaine est cependant mieux lotie que la population rurale car les nouveaux biens et services (électricité, eau courante, égouts, appareils électroménagers) sont plus facilement accessibles à la ville qu'à la campagne. [...]
[...] Le succès de ce type de développement se traduit par la création intense d'emplois, une montée rapide des salaires et a également pour résultat de contenir le développement des inégalités sociales. Contrairement aux pays non émergents qui ont mis en place au cours des années 1960-1970 une politique de croissance fondée sur la substitution de la production nationale aux importations et appuyée par une politique commerciale protectionniste, les pays émergeants ont, eux, développé aux cours des années 1970-1980 une stratégie d'exportations vers les pays développés accompagnée d'une forte libéralisation de leurs échanges. Cette politique leur a permis d'orienter leur spécialisation internationale vers les produits manufacturés à la demande croissante. [...]
[...] En novembre 1999 a lieu la première grande manifestation contre la marchandisation du monde Le forum de Porto Alegre voit la naissance du mouvement antimondialiste. Dès lors chaque forum mondial aura son équivalent sur le même continent ; de cette manière s'est déroulé à Paris en novembre 2003 le forum social européen qui regroupait des mouvements sociaux, syndicaux et des ONG (Organisation Non Gouvernementales). Les antimondialistes sont parvenus à introduire dans les débats publics le problème des rapports Nord/Sud, avec notamment la question de la dette du Tiers Monde ou celle de l'accès des pays pauvres aux médicaments. [...]
[...] Ils sont parvenus à s'industrialiser en développant des infrastructures humaines, administratives et techniques nécessaires à une production efficace, tout en maintenant un très bas niveau de salaires. C'est ainsi qu'aujourd'hui, les pays du Sud réalisent environ 30% des exportations mondiales de produits manufacturés. La diversification croissante du tissu productif de nombreux pays du Sud, et notamment de la Chine, l'élévation de leurs compétences techniques, l'émergence d'acteurs nationaux puissants en font désormais des concurrents globaux et des marchés à conquérir. D. La mise en œuvre des moyens Les moyens mis en place pour faciliter le commerce international sont dans leur concept même réducteur de pauvreté. [...]
[...] Ainsi, les pays du Nord, faute de ne pouvoir fermer leurs frontières suite aux engagements pris lors des NCM (Négociations Commerciales Multilatérales), ont recours à un protectionnisme déguisé pour protéger leur marché intérieur et diminuer les importations. On peut notamment citer les échanges textiles qui ont souffert des mesures protectionnistes des pays industriels par la création en 1974 des Accords MultiFibres (AMF) qui limitaient les exportations des PED vers les PDEM. Conformément aux accords de Marrakech, ces AMF devraient être démantelés d'ici 2005. Il en est de même pour le Mali, un des plus pauvres pays de la planète, qui subit le protectionnisme des Etats-Unis et de l'Europe. [...]
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