« L'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations ». C'est ainsi que se définit la déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), qui a été présentée par l'Assemblée générale des Nations unies réunie à Paris le 10 décembre 1948. Quarante-huit pays ont voté la Déclaration et huit se sont abstenus. Le français René Cassin en a été le principal inspirateur. Avec lui, Eleanor Roosevelt, le Docteur Chang et Charles Malik constituent le « noyau dur » du Comité de rédaction de la déclaration, qui comporte un préambule et 30 articles, énonçant des droits civils, politiques mais aussi économiques, sociaux et culturels. La déclaration universelle n'est pas tombée du ciel : le besoin d'une nouvelle Déclaration s'est fait sentir dans un contexte historique propre. Pourquoi a-t-on jugé nécessaire, au sortir de la 2nde GM, de rédiger une nouvelle déclaration ? Certains droits fondamentaux avaient-ils été méconnus ou oubliés par les déclarations antérieures, et notamment par la DDHC de 1789 ? Quel est le sens de la déclaration de 1948 ?
Alors qu'on va fêter cette année le 60ème anniversaire de la DUDH, il est surtout intéressant de s'interroger sur sa portée.
Pourquoi, comment et jusqu'à quel point la DUDH a-t-elle influencé le droit international et le droit des Etats ?
Pour répondre à cela, nous montrerons d'abord en quoi la déclaration de 1948 est un texte fondamental et original. Puis, nous étudierons comment elle a influencé le droit international relatif aux droits de l'homme et le droit de nombreux Etats. Enfin, nous expliquerons que la portée de cette déclaration est toutefois limitée.
[...] Quarante-huit pays ont voté la Déclaration et huit se sont abstenus. Le français René Cassin en a été le principal inspirateur. Avec lui, Eleanor Roosevelt, le Docteur Chang et Charles Malik constituent le noyau dur du Comité de rédaction de la déclaration, qui comporte un préambule et 30 articles, énonçant des droits civils, politiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels. La déclaration universelle n'est pas tombée du ciel : le besoin d'une nouvelle Déclaration s'est fait sentir dans un contexte historique propre. [...]
[...] Faut-il imposer les droits de l'homme à toutes les cultures ? On rentre ici dans un long débat, que la déclaration de 1948 a au moins eu le mérite d'amorcer. [...]
[...] Une déclaration individualiste ? Certains auteurs (Jean-Claude Monod) et juristes considèrent que les droits collectifs sont lacunaires dans la déclaration de 1948, qui adopte une approche individualiste des droits de l'homme. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est par exemple absent. Or, ne doit-on pas considérer que le droit d'exercer la religion de son peuple, de vivre selon ses coutumes ou de parler sa langue sont des droits de l'homme qui s'articulent avec des droits collectifs ? Les rédacteurs ont sûrement craint que la reconnaissance de droits collectifs ne vienne légitimer des pratiques traditionnelles en contradiction avec les principes énoncés dans la charte (principe d'égalité entre les hommes et les femmes, par exemple). [...]
[...] Quel est le sens de la déclaration de 1948 ? Alors qu'on va fêter cette année le 60e anniversaire de la DUDH, il est surtout intéressant de s'interroger sur sa portée. Problématique : Pourquoi, comment et jusqu'à quel point la DUDH elle influencé le droit international et le droit des États ? Pour répondre à cela, nous montrerons d'abord en quoi la déclaration de 1948 est un texte fondamental et original. Puis, nous étudierons comment elle a influencé le droit international relatif aux droits de l'homme et le droit de nombreux États. [...]
[...] Sur ces 4 piliers se dresse le fronton qui exprime la relation entre les individus et les organisations sociales auxquelles il appartient (articles 28 à 30). La déclaration de 1948 réunit donc des droits de première génération (les droits-libertés) et des droits de seconde génération (les droits- créances, comme les droits sociaux). Les droits sociaux avaient déjà été portés par le mouvement ouvrier et par la Russie soviétique notamment. En les inscrivant dans la DUDH, il s'agissait sûrement de prendre en compte les critiques marxistes et socialistes quant au formalisme de la déclaration de 1789. [...]
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