Cinquième République, décolonisation, Charles de Gaulle, Nouveau Régime, guerre d'Algérie, Constitution du 4 septembre 1958, élection du président de la République au suffrage universel direct, République gaullienne, croissance économique, Trente Glorieuses, politique d'indépendance nationale, crise sociale et politique de mai 1968, référendum de 1969, tentative néo-gaulliste, ouverture dans la continuité, cohabitation, pouvoir bicéphale, fracture sociale, transformations sociales, mutations culturelles, massification et uniformisation, dénonciation des totalitarismes, défense des droits de l'homme, stabilité politique, solidité des institutions
La Ve République naît brutalement des événements liés à la décolonisation et se construit en réaction aux institutions et à la vie politique de la IVe République (1946-1958).
Ses institutions sont également conçues pour servir la volonté et la conception du pouvoir d'un homme, le général de Gaulle.
Comment cette République parvient-elle à s'enraciner? Quelles grandes évolutions politiques et institutionnelles marquent son histoire?
[...] La République gaullienne (1958-1969) A. L'apogée de la croissance économique Durant ces années, la France connaît son pic de croissance durant la phase des Trente Glorieuses. L'industrie et le secteur tertiaire tirent cette croissance qui s'accompagne de déséquilibres déjà présents auparavant et qui tendent à se renforcer. B. L'achèvement de la décolonisation et la politique d'indépendance nationale Le général de Gaulle, arrivé au pouvoir avec le soutien des partisans de l'Algérie française, est celui qui parvient à mettre fin à la guerre et à réaliser l'essentiel de la décolonisation française. [...]
[...] Des Institutions qui modifient le partage des pouvoirs Le 4 septembre 1958, la nouvelle Constitution est présentée place de la République, à Paris. Le 28 septembre, elle est approuvée par référendum. La place prépondérante occupée par l'Assemblée nationale sous la Quatrième République est considérablement amoindrie. Les pouvoirs du président de la République, auparavant marginaux, sont nettement renforcés. À la faveur de la guerre d'Algérie, la pratique accroît encore les pouvoirs du chef de l'État. En 1962 intervient un changement essentiel : le principe de l'élection du président de la République au suffrage universel direct. I. [...]
[...] Quel héritage pour le gaullisme ? De Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy (1995-2012) Le 7 mai 1995, Jacques Chirac succède à François Mitterrand. Élu sur le thème de la « fracture sociale », il annonce dès le mois d'octobre 1995 la mise en œuvre d'une politique qui paraît s'écarter des promesses définies pendant la campagne électorale. En novembre-décembre 1995, le gouvernement du Premier ministre Alain Juppé doit affronter un mouvement social qui vient à bout de son plan de réforme de la sécurité sociale et des régimes spéciaux de retraite. [...]
[...] La Cinquième République depuis 1969 A. La tentative néo-gaulliste de Georges Pompidou (1969-1974) En juin 1969, Georges Pompidou succède facilement au général de Gaulle, dont il a été le Premier ministre durant six ans. Il s'est fait élire sur le thème de « l'ouverture dans la continuité ». De son élection jusqu'à l'été 1972, son Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, incarne cette volonté « d'ouverture » et de modernisation de la société française. Pompidou infléchit ensuite dans un sens plus conservateur la politique du pouvoir, portée par un Premier ministre au gaullisme rigoureux, Pierre Messmer. [...]
[...] Les évolutions sociales et culturelles A. Des Trente Glorieuses à la crise : des transformations sociales majeures La démographie française évolue : déclin de la natalité jusqu'à la fin des années 1990, vieillissement de la population, augmentation de l'espérance de vie . Le processus de transformation des structures de la population active se poursuit sur la lancée de l'après-guerre, avec en particulier une tertiarisation croissante. Les difficultés économiques accélèrent des tendances à l'œuvre d'assez longue date (désertification des campagnes, désindustrialisation des « pays noirs » . [...]
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