L'auteur s'attache dans cet article à étudier la question de la capacité de réforme du système soviétique avant sa chute, et particulièrement sous Gorbatchev (1985-1991). Il commence par montrer que l'incapacité intrinsèque du système soviétique à se réformer est généralement admise par la majorité des chercheurs et n'est qu'assez peu questionnée (...)
[...] - l'auteur souligne que le système soviétique ne peut être assimilé au communisme, qui reste une notion théorique (les dirigeants soviétique utilisant plus le terme socialisme), et qu'il doit être analysé en fonction de ses différentes composantes. Il en retient quatre (un idéal socialiste qui continue de remémorer les idées de Lénine, un réseau de soviet, une économie de marché mixte, une union de Russie avec un certain nombre d'autres Républiques soviétiques). L'auteur montre ensuite que ces fondements du système soviétique ont été sujets à des réformes. [...]
[...] Ces changements ont été mis en place par Gorbatchev par les procédures constitutionnelles et légale de l'URSS. On considère généralement qu'il a échoué car le PCUS était irréformable. Ce qui ne convient pas puisque cela suppose que le parti correspond au système soviétique dans son ensemble, et que le parti est une organisation unique, unie et indifférenciée. Celui-ci était pourtant divisé, en particulier entre opposant et soutien à Gorbatchev, et avait perdu de son pouvoir. Et il n'y a aucun sens à dire qu'il était irréformable ; la plupart de ses membres étant proche des citoyens ordinaires, le plus souvent silencieux. [...]
[...] L'auteur conclu donc son article en expliquant qu'il n'y aucune raison conceptuelle de penser que le système était irréformable, mais qu'il n'y en a pas non de raison empirique. L'URSS de Gorbatchev était loin d'être réformée, mais était en transition. Ceci s'explique par plusieurs facteurs, les legs de la politique de Khrouchtchev et la déstalinisation de la société, la montée de problèmes économiques et sociaux, la personnalité de leadeur de Gorbatchev. Mais aussi le fait que les institutions du système n'étaient pas en elle-même totalitaires mais seuls la pratique qui en était faite et un certain nombre de contrepoids l'ont rendu totalitaire. [...]
[...] Cohen, Was the Soviet System Reformable ? Slavic Review, Vol No (Automn 2004), pp 459-488. L'auteur s'attache dans cet article à étudier la question de la capacité de réforme du système soviétique avant sa chute, et particulièrement sous Gorbatchev (1985-1991). Il commence par montrer que l'incapacité intrinsèque du système soviétique à se réformer est généralement admise par la majorité des chercheurs et n'est qu'assez peu questionnée. Les raisons généralement avancées pour expliquer cette incapacité sont de quatre ordres pour S. [...]
[...] Les USA ont en effet pu et su se réformer malgré le péché de l'esclavage. - Une autre explication avancée est que la chute de l'URSS est la preuve de son incapacité à se réformer. Les auteurs qui la soutiennent et qui préconisent des remèdes qu'aurait pu mener Gorbatchev ne sont pourtant pas d'accord entre eux et surtout, cette analyse néglige de facto un certain nombre de questions qu'il peut être intéressant de se poser. - La Nomenklatura n'aurait jamais adopté de réformes allant à l'encontre de ses privilèges. [...]
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