Du latin civis, c'est-à-dire « citoyen », le civisme correspond, selon le Littré, au "sentiment qui fait le bon citoyen, l'attachement à la Cité." Le Larousse, quant à lui, définit le civisme comme "le sens qu'a un homme de ses responsabilités et de ses devoirs de citoyen." Il s'agit donc d'une notion qui se rattache à la condition de citoyen de l'Homme. Cependant, c'est aussi un concept relativement vague qu'il est difficile de définir.
La question du civisme engage alors le non-citoyen comme le citoyen. Il confronte l'administration, les élus, les intellectuels à la question de l'évolution des normes et des situations, des comportements et des formes d'engagement, et cela avec deux moyens : le débat sur les fins de la société et la négociation sur les objectifs et les moyens.
Dans une société complexe et divisée sur les valeurs, toute recherche d'un fondement purement philosophique à l'acte civique serait incertaine. L'acte civique se réfère à une norme qui n'existe pas en dehors des pratiques.
[...] René REMOND Des racines antiques C'est le dévouement à la chose publique en vertu duquel chacun tout en revendiquant son quant-à-soi, estime devoir s'insérer dans une communauté et collaborer à la vie sociale André SIEGFRIED Cette définition donne au civisme un double sens : - un sens passif : la communauté me préexiste et m'accueille. J'ai le devoir de respecter la mémoire (cf. 1re partie) et de respecter ceux qui y vivent - un sens actif : je dois faire en sorte de participer à l'effort de communauté. A la fois dans la conception de ses règles (cf. 2e partie), mais aussi dans l'aide aux concitoyens. C'est sur cet aspect que nous allons nous pencher. Il faut souligner l'ancienneté de cet aspect. [...]
[...] C'est justement considérant l'absence de cette perception collective des actes que certains considèrent le civisme comme dépassé . à regret. Un civisme dépassé : entre discours, explications et tentative de solution Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe, méprisent l'autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. [...]
[...] Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. Socrate, 470-399 av. J.-C. Ce comportement incivil des plus jeunes générations fait l'objet des foudres des anciens, depuis plus de 2400 ans. [...]
[...] Henry David THOREAU[2]). Attitude d'adhésion, le civisme valorise alors les aspects de l'intérêt général pour mobiliser la capacité de participation comme le vote, la capacité de contribution comme l'impôt et la capacité de réciprocité des personnes. Le point d'union se réalise donc à la fois dans la qualité de l'individu et dans la conception de ce qui est public. De ce point de vue, les relations de civilités parlent autant de l'histoire et de l'avenir de notre société que des idées politiques et des résultats électoraux. [...]
[...] Dès lors, comment apprendre le civisme dans un pays à des citoyens étrangers ? C'est là tout le problème de l'intégration des étrangers : en effet, il peut être difficile de s'intégrer dans un pays dans lequel on ne peut pas participer à la vie publique et que l'on n'a aucun moyen d'influer sur celle-ci. Afin de vérifier s'ils peuvent être de bons citoyens, certains pays ont mis en place des tests, qui s'apparentent à des tests de civisme, pour les étrangers qui veulent être naturalisés. [...]
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