« Le rapport au savoir et à la raison est au fondement de la citoyenneté, davantage que de bons sentiments. » (Philippe Perrenoud).
La notion de citoyenneté, que l'on admet communément comme née dans les sociétés égyptiennes antiques, est complexe et difficile à définir une fois pour toutes : elle dépend en effet des circonstances et reste évolutive (...)
[...] La garantie de l'intégration et de la participation des citoyens à une communauté de valeurs L'adhésion des citoyens à un univers de référence La distribution de rôles sociaux pour les citoyens II. La citoyenneté, un modèle en crise Le modèle, apparemment idyllique, de la citoyenneté paraît toutefois connaître des ratés à l'heure actuelle, notamment dus à la crise de l'univers politique de référence dans lequel les citoyens ne semblent plus se reconnaître (II.A). En outre, le concept même de citoyenneté apparaît comme dilué de sa substance avec l'apparition de nouvelles formes de citoyenneté (transnationale, net citoyenneté et des difficultés de sa mise en œuvre (II.B). [...]
[...] En effet, la conception valorisante de la citoyenneté selon Jean Leca fait l'objet de critiques récurrentes, et principalement de la part de son artificialité: le citoyen ne correspondant pas forcément à l'acteur idéal, intéressé par la politique et s'informant pour décider rationnellement au nom de l'intérêt général (conformément à la vision de Benjamin Constant sur la liberté des modernes Mais plus concrètement, de nombreux signes nous laissent à penser que la citoyenneté connaît des ratés, notamment dans nos sociétés occidentales : Des trente-neuf millions de Français inscrits sur les listes électorales en n'ont pas voté au premier tour de l'élection présidentielle. La proportion était de en 1981. Les élections législatives ont connu une évolution similaire avec un taux d'abstention de au premier tour de 1978 qui atteint en 2002. [...]
[...] Inquiets de voir la légitimité des élus politiques et, par suite, notre modèle démocratique remis en cause par l'ampleur de l'abstention, les dirigeants et analystes politiques cherchent à expliquer ce phénomène, à lui donner un nom et à lui trouver un remède. Peut-on en effet parler de crise de la citoyenneté à l'heure actuelle ? Même si le concept de citoyenneté semble être aujourd'hui le fondement de la légitimité politique des gouvernants ainsi que de la cohésion sociale ce modèle semble aujourd'hui bel et bien connaître des difficultés (II.) liées notamment à la crise de l'univers politique de référence des citoyens. I. [...]
[...] A. La crise de l'univers politique de référence L'individualisme à l'origine d'un affaiblissement de la communauté citoyenne La citoyenneté : modèle historique contesté et concurrencé B. [...]
[...] Les citoyens grecs obéissaient donc aux lois qu'ils élaboraient librement en commun, mais toutefois, cette citoyenneté apparaissait comme particulièrement exclusive, car réservée à une minorité de descendants athéniens sans possibilité pour les femmes, les métèques, les étrangers et les esclaves d'y accéder. Jean Leca définit la citoyenneté moderne comme un idéal reposant sur trois aspects. Elle est tout d'abord un statut juridique qui confère des droits et des obligations vis-à-vis de la collectivité politique et composé de trois éléments (selon la dichotomie désormais classique de T.H. [...]
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