Choix, politique, étrangère, française
« Membre exceptionnellement anti-américain du camp occidental, prétendant, en dépit de moyens limités, disposer d'une exceptionnelle influence mondiale » (Alain Frachon, Le Monde 15 avril 2002)
Définition politique étrangère : activité par laquelle un Etat établit, définit et règle ses rapports avec les Etats étrangers. Bien que son but premier soit d'assurer les intérêts vitaux du pays (sécurité), la politique étrangère est par essence multi sectorielle.
Traditions historiques, ancien empire colonial et atouts économiques, stratégiques et culturels ont donné à la France une influence réelle lui donnant le rang de puissance moyenne et ont servi de base à sa diplomatie.
Les stratégies européennes et mondiales de la France sont conditionnées par la WWII et dans une plus large mesure la guerre froide. Au sortir de la WWII, le dilemme de la France a été d'aspirer à la grandeur et à un rôle mondial malgré sa position très affaiblie.
Le Général de Gaulle, lorsqu'il revient au pouvoir après la chute de la IVe République, rompt avec la politique étrangère de celle-ci. Il mise sur une politique de grandeur et fixe les lignes de force de la politique étrangère française.
Malgré la longévité de l'héritage gaullien sous la Ve République, difficile adaptation de celui-ci après la fin de la guerre froide, contexte dans lequel il s'inscrivait.
[...] Constat des limites objectives de la politique étrangère française : - niveau national (limites budgétaires ; contraste entre les moyens et l'ambition ; cohabitation, structure bicéphale neutralise la diplomatie) - niveau européen (perte de dynamisme du couple franco-allemand ; risque d'isolement) - niveau international (rapport avec les Etats-Unis : réputation d'anti- américanisme ; certes influence française ne s'exerce pas dans les pôles de la mondialisation)) Nécessité de faire évoluer l'héritage gaullien : exercer une puissance structurante et non plus seulement donner à voir une puissance de référence. L'optimisation de la politique étrangère française - Relations avec l'UE : UE en passe de devenir une fin en soi et non plus un vecteur de puissance nationale. Il s'agit alors pour la France de s'y réaffirmer comme membre clé, surtout après le rejet du projet de Constitution - Ambigüité de la relation franco-américaine dont la crise irakienne fut le révélateur. Divergence quant au rôle de l'OTAN dans le monde de l'après guerre froide. [...]
[...] - Dissuasion nucléaire : se dote de l'arme nucléaire dans les 60s (Bombe A 1960, Bombe H 1968) La construction européenne au cœur de la politique étrangère française Pays meurtri par les deux guerres mondiales dont il a été le théâtre : désir de paix et volonté de faire l'Europe. Charles de Gaulle : créer une solidarité européenne [face à l'affrontement des deux blocs et à la division de l'Europe] de l'Atlantique à l'Oural La construction européenne repose sur le rôle moteur d'une étroite coopération franco-allemande, à l'origine de la plupart de ses avancées (CECA, CEE, Acte unique, traité de Maastricht) En fait, la France voit l'Europe comme un multiplicateur de puissance ; son poids dans le monde dépend en grande partie de la portée de cette dernière. [...]
[...] Il mise sur une politique de grandeur et fixe les lignes de force de la politique étrangère française. Malgré la longévité de l'héritage gaullien sous la Ve République, difficile adaptation de celui-ci après la fin de la guerre froide, contexte dans lequel il s'inscrivait. Dans quelle mesure la politique étrangère française dont les grands principes ont été défini par de Gaulle souffre-t-elle de ses propres contrastes, contradictions et inadaptation à l'égard du nouvel équilibre mondial ? L'empreinte du Général de Gaulle Rôle incontournable de l'exécutif le syndrome de la présidence omnisciente (Samy Cohen) : tendance du président dont le rôle est consacré par la Constitution à déterminer presque seul les options diplomatiques de la France. [...]
[...] (Le contraste de la politique étrangère française Résultats contrastés, en deçà des projets gaulliens, notamment en Europe (pays européens dont l'Allemagne ne veulent pas s'émanciper quant à Washington).Pourquoi tel contraste ? En France, limitation des moyens et inadéquation entre objectifs du chef de l'Etat et les vœux des Français. Intransigeance gaullienne ramenée à la réalité de la puissance française ne peut qu'accentuer l'isolement de la France. Image d'une politique française égocentrique, nationaliste : retrait de l'OTAN. La France doit être capable de délivrer un message à la fois universel et conforme à son intérêt national et européen, sans que Paris ne cède à l'arrogance (de nombreuses fois reproché). [...]
[...] Path Dependance alimente les ambiguïtés de la politique étrangère française. - Valeur suprême accordée à l'indépendance et à la souveraineté nationale : de moins en moins plausible avec l'émergence de liens transnationaux et la consolidation de l'UE ainsi qu'avec la dépendance croissance de la France à l'égard de celle-ci. - L'idée d'une Europe multiplicatrice de puissance est rendue difficile par les divergences fondamentales des pays membres face aux pbs de politique extérieure et de sécurité et face à l'Alliance atlantique ; mais aussi par les divergences internes quant à l'UE (cf. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture