Le modèle chinois dans ses premières années s'est caractérisé par l'emprunt de méthodes des régimes totalitaires (en complément d'un régime autoritaire avéré) qu'elle n'a eu de cesse de vouloir perfectionner notamment sous les années Mao (de type communiste mais aussi nazisme et fasciste). Néanmoins ces méthodes ont été transitives. Aujourd'hui la Chine demeure un régime autoritaire non pas du fait du degré avec lequel s'exerce l'autorité du régime mais de ses caractéristiques propres et héritées de « sa période totalitaire ». La question désormais qui se pose est quelle direction peut prendre l'organisation et la forme du régime politique chinois du fait notamment de sa récente ouverture économique et de l'adoption de méthode libérale. Elle développe actuellement une politique de démocratisation du parti mais qui jusqu'à aujourd'hui semble très limitée.
La Chine a connu et connaît un régime autoritaire fort ; la frontière entre totalitarisme et autoritarisme en Chine est très fine voir perméable : d'où la difficulté de repérer des transitions effectives dans l'évolution du régime politique chinois.
[...] La caractérisation d'un régime totalitaire dépend tout d'abord de la présence d'une idéologie officielle. En URSS ou en Allemagne comme en Chine apparaît l'existence d'un mythe celui de l'Homme nouveau et de celui qu'un meilleur avenir est possible construisons un avenir radieux 1958- 60 La Chine adopte l'idéologie communiste, celle de réaliser le socialisme à travers les directives du guide suprême (Mao Zedong). Celui-ci pour s'assurer de la réalisation de ce but ultime emploie divers procédés de communications de masse totalement monopolisés et contrôlés par le PCC (deuxième condition). [...]
[...] Aussi certains auteurs comme Jean Luc Domenach préfèrent parler de régimes post-totalitaire ou encore en transition. Les réformes de Deng Xiaoping ont surtout voulu éviter des transformations sociales trop radicales et continuer d'encadrer la société par le parti. L'économie demeure dirigée par le parti d'Etat, il est donc toujours capable d'agir en profondeur sur la société. De plus il conserve un monopole absolu sur la vie politique et sur la scène intellectuelle. Il contrôle en effet les universités, centre de recherche et surtout les médias. [...]
[...] Le PCC deviendrait ainsi une sorte d'arbitre indispensable entre les différentes aspirations et intérêts des groupes sociaux. La réalisation de cet objectif passe par une réforme administrative et de la simplification de la bureaucratie. Ainsi à la révolution permanente de Mao Zedong succède l'idée du succès permanent pour garantir la place d'un puissant appareil d'Etat mais aussi pour moderniser le pays. Mais l'objectif d'une société Harmonieuse reste une fois de plus illusoire, la société civile Chinoise aurait sans doute besoin avant tout de plus de tolérance. [...]
[...] Le compromis capitaliste qui est accepté est celui du socialiste. Le parti a donc dû aussi s'adapter et connaître une restructuration interne pour atteindre cet objectif. C'est donc un nouveau point de départ qui s'amorce avec la nouvelle génération de dirigeants. Les élites ont évolué laissant place à de plus en plus d'ingénieurs, économistes au détriment des vieux dirigeants communistes ; les milieux politiciens se veulent aussi beaucoup plus proches des milieux d'affaires. Un autre effet est que l'absence d'idéologie forte comme sous les années Mao et la multiplication des avis individuels condamne le régime à réussir dans son projet de modernisation. [...]
[...] Aujourd'hui la Chine demeure un régime autoritaire non pas du fait du degré avec lequel s'exerce l'autorité du régime mais de ses caractéristiques propres et hérités de sa période totalitaire La question désormais qui se pose est quelle direction peut prendre l'organisation et la forme du régime politique chinois du fait notamment de sa récente ouverture économique et de l'adoption de méthode libérale. Elle développe actuellement une politique de démocratisation du parti mais qui jusqu'à aujourd'hui semble très limitée. (Développement économique, économie libérale vont pourtant de pair avec le développement de la démocratie. Cf. discours du président Hu Jintao) I. Un régime Totalitaire singulier caractérisé par son rôle de transition . [...]
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