La Chine et les Droits de l'Homme - description des mesures en faveur et des violations

Résumé du document

"Quand la Chine s'éveillera" écrivait Alain Peyrefitte, reprenant Napoléon. Aujourd'hui, la Chine s'éveille.
Avec un taux de croissance annuel à 9%, la République Populaire de Chine tend à devenir la super puissance du XXIème siècle. Cette perspective effraie les occidentaux qui, de ce fait, tentent de lui imposer des limites (comme en témoignent, par exemple, la récente dévaluation du yuan et l'affaire des textiles chinois).
Une arme redoutable est souvent employée pour contrer la Chine : les Droits de l'Homme. Cependant, contrairement à ce qui est dit dans les médias, ce pays n'est pas si hermétique à cette philosophie juridique, qui lui est pourtant totalement étrangère. Ainsi la législation chinoise assurent-elles certains droits à ses citoyens.
Pour autant, cela ne signifie pas qu'aucun excès n'est commis, ni que la loi est toujours respectée. Mais c'est là un problème qui n'existe pas qu'en Chine.

Extraits

[...] Ensuite, le droit de parler et écrire leur langue a été accordé aux différents groupes ethniques chinois. Ce droit est quasiment absolu dans la mesure où la loi chinoise autorise tout citoyen d'une minorité à utiliser sa langue maternelle dans une procédure judiciaire. De la même façon, les juridictions ont l'obligation légale d'user de la langue la plus répandue dans leur région et d'assurer un service de traduction, gratuit, à l'égard des personnes ne comprenant pas la langue utilisée tant par la partie adverse que par la Cour. [...]

[...] Arguer qu'il s'agit là de camps de travail masquant leurs noms, dans les critiques les plus aigües, ou souligner l'atteinte à la dignité de la personne constituent donc une méconnaissance de la culture chinoise plus qu'une analyse critique de la situation. D - La liberté religieuse Les principales religions dont le culte est assuré en Chine, sont le bouddhisme Chang, l'islam, le catholicisme et le protestantisme. De nombreuses critiques sont formulées à l'encontre de l'encadrement de la liberté de culte. [...]

[...] En effet, celle-ci ne peut s'exercer qu'au sein d'associations soumises au contrôle de l'Etat. Cette réglementation a entrainé l'apparition d'églises domestiques où les croyants se rendent beaucoup plus volontiers, craignant que l'Etat ne se serve des ministres du culte officiels à des fins de propagandes. Cependant, et même si c'est sans commune mesure, l'Etat français exerce également un contrôle sur le fait religieux par le biais des associations cultuelles et diocésaines et par le statut très strict des congrégations religieuses. [...]

[...] Ainsi le gouvernement chinois n'a-t-il de cesse de condamner la vision ethnocentriste des pays occidentaux. L'application des Droits de l'Humain, tels qu'ils sont conçus par les Etats occidentaux, paraît impossible en Chine, essentiellement en raison de la philosophie confucéenne qui fait primer le groupe sur l'individu. L'enseignement de Confucius tend à placer l'homme, et non l'individu, au centre de ses préoccupations, afin de maintenir ou restaurer l'harmonie des relations humaines. Se dégage donc une sorte de contre poids à l'obligation de soumission aux dirigeants : le respect des aspirations du peuple, de l'intérêt général. [...]

[...] Le travail forcé En Chine, la peine est prononcée essentiellement à des fins éducatives. Dans cette perspective, le travail forcé des détenus doit être productif pour la société. En aucun cas ce travail n'a pour but d'opprimer ou de punir les détenus. Il est d'ailleurs possible d'en être dispensé dès lors qu'une visite médicale atteste d'une fragilité quelconque chez le détenu ; 10% des détenus sont ainsi jugés inaptes. Si certaines organisations doutent de l'utilité de cette pratique et la condamne, il est cependant notable que le taux de récidive n'y est que de 6 à en moyenne, contre un minimum de 20% en Occident. [...]