Le césarisme démocratique est une expression parfois utilisée par les historiens du Droit constitutionnel français pour qualifier le régime bonapartiste : le peuple remet sa destinée à un César qu'il a plébiscité. C'est l'alliance d'un pouvoir fort et du suffrage universel.
Le césarisme démocratique est donc apparu au cours de l'Histoire de France pendant les périodes où Napoléon Ier et Napoléon III étaient au pouvoir, c'est-à-dire sous le Premier (en incluant le Consulat) et le Second Empire, respectivement de 1799 à 1814 et de 1852 à 1870.
Mais un problème se pose, effectivement, il y a une opposition au sein même de l'expression « césarisme démocratique » car le terme « césarisme » renvoie à l'Empereur Jules César (Ier siècle avant J.-C.) qui, après avoir gagné de nombreuses conquêtes, a fait l'objet d'un culte, et s'est retrouvé en possession de tous les pouvoirs. C'est l'archétype du conquérant et du dictateur. A l'opposé, donc, du terme « démocratique » qui, lui, est relatif à une démocratie. Il faudrait donc voir dans le césarisme démocratique, une apparente démocratie qui profite au pouvoir d'un seul.
D'une part, la première partie intitulée « une apparente démocratie » étudiera les procédés démocratiques utilisés sous le Premier et le Second Empire et qui sont caractéristiques du césarisme démocratique. D'autre part, la seconde partie intitulée « … qui profite au pouvoir d'un seul » montrera les limites de l'utilisation démocratique de ces procédés.
[...] C'est l'archétype du conquérant et du dictateur. A l'opposé, donc, du terme démocratique qui, lui, est relatif à une démocratie. Il faudrait donc voir dans le césarisme démocratique, une apparente démocratie qui profite au pouvoir d'un seul. D'une part, la première partie intitulée une apparente démocratie étudiera les procédés démocratiques utilisés sous le Premier et le Second Empire et qui sont caractéristiques du césarisme démocratique. D'autre part, la seconde partie intitulée qui profite au pouvoir d'un seul montrera les limites de l'utilisation démocratique de ces procédés. [...]
[...] Effectivement, c'est en ce sens que les démocraties césariennes sont fragiles car elles ne reposent que sur la confiance que le peuple accorde à un homme, et si cet homme déçoit le peuple, son pouvoir n'est plus légitimé. BIBLIOGRAPHIE - M. de Villiers Dictionnaire du Droit Constitutionnel, éd. [...]
[...] qui profite au pouvoir d'un seul Il s'avère que cette démocratie de façade cache en réalité un chef de l'exécutif aux pouvoirs infinis, qui n'agit pas forcément en vertu des principes de la démocratie, mais qui, par son éloquence et sa popularité, voit ses actions légitimées par le détournement des référendums en plébiscites. Un pouvoir exécutif de plus en plus fort Le césarisme démocratique se caractérise par un pouvoir exécutif fort. Durant le Consulat et le Premier Empire les pouvoirs du chef de l'exécutif se sont progressivement et fortement accentués. [...]
[...] En 1848, il est élu dans cinq départements. Il se fait élire à l'assemblée constituante, tire partie de la nouvelle constitution et se porte candidat à l'élection présidentielle. Le 20 décembre 1848, il remporte ces élections avec une écrasante majorité et devient président de la république, sous la deuxième République. Tous deux trouvent donc leur légitimité dans la confiance que leur expriment les français, et pour légitimer leurs actions, Napoléon Bonaparte et Louis Napoléon Bonaparte vont utiliser des procédés démocratiques, comme par exemple la consultation directe du peuple. [...]
[...] Mais la forme dégénérée du référendum est le plébiscite. Le plébiscite est un procédé par lequel le peuple est invité à exprimer sa confiance au chef de l'exécutif, l'approbation d'un texte n'étant qu'un support de la confiance demandée. Ainsi au mois de novembre 1804, Napoléon Bonaparte organise un plébiscite sur l'établissement d'une dynastie napoléonienne. Les français sollicités acceptent et le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte est sacré Empereur : il devient Napoléon Ier ses pouvoirs s'en voient ainsi renforcés. Louis Napoléon Bonaparte organise un plébiscite le 21 décembre 1851 pour valider son coup d'Etat qui signe la mort de la deuxième République et l'avènement du second Empire. [...]
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