Dissertation de sciences politiques permettant d'expliquer la difficile (ou impossible) percée d'un parti centriste en France. Quels sont les facteurs de notre société et de notre fonctionnement institutionnel empêchant la progression du centre ?
[...] L'évolution historique du centrisme En se basant sur l'idéologie centriste, idéologie du Juste milieu selon Adolphe Thiers, un grand nombre de parti du centre se sont succédés au cours du temps. La Révolution française fut un des derniers verrous à l'apparition du centrisme. En effet, en 1791 la vie politique se partageait entre la Plaine et la Montagne : il était impossible que la Montagne descende dans la Plaine, et que la Plaine monte sur la montagne ! Cependant entre 1815 et 1830, les gouvernements de la Restauration furent, pour une majorité d'entre eux, modérés. [...]
[...] La persistance du clivage droite/gauche Il est intéressant de noter la constante division de l'opinion publique en deux camps. L'affaire Dreyfus fut le premier élément de reconnaissance du clivage droite gauche, lorsque la France se divisa entre maintien de l'ordre et justice sociale. Ainsi, le centrisme fut, et est toujours, la victime héréditaire du clivage. Rappelons en effet, que les notions de centre droit et centre gauche apparurent sous la IIe République. Plus tard, en 1978, le Mouvement Réformateur centriste disparue sous l'essor du giscardisme, établi clairement à droite. [...]
[...] Les journalistes politiques s'accordent en effet à dire que le parti centriste a un véritable problème de direction et de communication. En outre, ces derniers insistent sur le manque d'engouement suscité par la politique centriste, selon eux inchangée depuis 1978 Les médias sont donc marqués d'une certaine lassitude et se désintéressent peu à peu. Cause ou conséquence de ce désintérêt médiatique: un manque crucial de soutien populaire ne permettant pas de rivaliser avec les géants que sont l'UMP et le PS. [...]
[...] Ainsi, réuni, le Centre totalise moins de des sièges. Ce manque de représentativité de l'Assemblée, monopolisée par le bipartisme, s'explique par le mode de scrutin des législatives : majoritaire à deux tours, la composante critiquée étant bien sur l'aspect majoritaire. Bien que plus avantageux pour les petits partis qu'au Royaume-Uni (majoritaire à un tour), ce mode de scrutin encourage le vote utile, et le clivage gauche droite a ainsi un réel effet sur le résultat. En réponse à ce problème, la Commission présidé par Edouard Balladur a préconisé l'instauration d'une dose de proportionnelle au sein de l'Assemblée Nationale, et ce pour permettre une meilleure représentativité de celle-ci. [...]
[...] On peut donc conclure en insistant sur l'évolution irrégulière du centrisme en France, faite de déchirements politiques, d'un manque d'engouement populaire et paralysée par les institutions. Il serait donc intéressant de s'interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour remédier à la situation que traverse le mouvement centriste français. [...]
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