L'étude de la logique centre-périphérie au sein d'un quelque espace implique en premier lieu l'approfondissement des termes : c'est en effet une clé dans la typologie des dynamiques territoriales en cela que le « couple » exprime les relations de domination et de dépendance, le centre étant dominateur et la périphérie dominée. Il constitue un élément fondamental dans la compréhension des espaces puisqu'il s'applique à diverses situations : comme une ville et sa banlieue, une métropole et sa région, les pays développés et ceux en voie de développement. La France présente une situation originale non seulement d'un point de vue externe (c'est-à-dire en Europe) mais également interne (autrement dit au sein même de son territoire), son histoire, sa position et ses structures l'ont amenée a une organisation assez unique : on retiendra pour exemple la position de la capitale en tant que tête d'un réseau monocéphale (voire sans abus macrocéphale) et le plus grand nombre de communes en Europe (à peu près 36 000) ce qui a bien souvent axé les réflexions géographiques de l'espace français sur la logique « unité et diversité ».Envisager un développement sur le couple centre-périphérie dans l'espace français suppose ainsi l'exposition de schèmes galvaudés mais subsistant au titre de réalités encore aujourd'hui dans ce que seraient les « permanences » de l'espace, et toutefois l'évolution qu'induit l'ouverture « nouvelle » de la France (avec le 20e siècle) : repenser le territoire face aux défis des structures préétablies parfois obsolètes, dans ce que seraient les « mutations ». De fait l'étude, qui s'appuiera sur une vision interscalaire et dans des domaines économiques, sociaux et démographiques, développera une réflexion selon la problématique d'un espace dont l'évolution des dernières décennies modifie profondément les logiques spatiales dans un cadre de décentralisation mais aussi dans la volonté d'intégration et de performance en Europe.
[...] La logique de libéralisation s'inscrit de fait au cœur même de ces métropoles opportunistes et marque ainsi leur aire urbaine. Comme il a été envisagé, cette périphérie à l'échelle locale s'organise selon son centre, donc la métropole régionale concernée, et si la banlieue tout comme la dilution périurbaine est en premier lieu structuré dans une optique résidentielle, l'accroissement de l'importance du phénomène jusqu'à donner lieu a une nouvelle définition de la métropole : l'agglomération, a amené a une réflexion sur l'organisation d'un espace de vie dont la population peut compromettre la circulation libre des flux entrants et sortant de la ville mère et la menacer de désengorgement. [...]
[...] La structuration de la périphérie urbaine révèle plus que la difficulté a organisé un étalement mal encadré au départ que la stricte hiérarchisation de l'espace à l'image du territoire et produisant une fragmentation urbaine de plus en plus accentuée, dans le cadre de la mondialisation, voire une ségrégation urbaine. [...]
[...] L'intense métropolisation du territoire qui a accentué le rôle des villes en tant que centres a occasionné par conséquent des mutations dans la structure même de ces villes, en ce que l'on a appelé la périurbanisation. C'est sans doute le phénomène le plus marquant de la fin du 20e siècle que l'extension des banlieues et des zones périurbaines : dans les années 80 cette tendance s'est fortement affirmée, et dans le cas de Clermont-Ferrand par exemple les communes en croissance se situaient a ce moment dans un périmètre de 20 à 30 kilomètres alors qu'il ne dépassait pas la quinzaine de kilomètres dans les années 60 et 70, la périurbanisation s'étale globalement de plus en plus, et c'est le même cas dans l'environnement des villes importantes. [...]
[...] De fait, depuis l'adoption du terme d'agglomération le classement démographique n'a pas vraiment évolué à la tête puisqu'on retrouve le traditionnel Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux et Toulouse, les modifications sont intervenues à plus basse échelle et dénotent globalement d'une progression des agglomérations du quart Sud-est par opposition aux villes industrielles de la moitié Nord, sans oublier cependant que les dernières décennies ont constaté une tendance inverse, ce qui confirme une relative stagnation des grandes tendances, ou une évolution assez lente. [...]
[...] La capitale a de fait été l'objet d'une excessive importance dans le domaine politique, importance par la suite élargie aux autres secteurs, en conséquence des institutions et activités diverses se sont naturellement implantées à Paris et on conduit irrémédiablement à la monocéphalie. Si elle avait un poids déjà conséquent au 17e siècle, c'est au 19e et au 20e siècle qu'il est devenu proéminent. Les effets de la restructuration accomplie lors de la Révolution a également déclenché des conséquences allant dans cette organisation : la structure élémentaire qu'a constitué le département par sa taille on ne peut plus restreinte n'a que servi les intérêts d'une centralisation déjà écrasante. [...]
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