Société civile, vertus civiques, civilité, tolérance, respect, société civile marxiste
« Ensemble, à distinguer de l'Etat selon Hegel, des individus en tant qu'ils sont unis par des liens, qui peuvent être juridiques ou économiques » : ainsi est définie la société civile dans le dictionnaire Larousse. Cette définition, la plus large possible, est encore à relativiser, avec l'accentuation mise sur le mot « civile », qui renvoie alors à un ensemble de citoyens qui sont liés entre eux indépendamment d'un quelconque rapport de force, liés par ce même terme de « civile ». Mais une telle société peut-elle simplement exister ? Et plus précisément, une société civile peut-elle être totalement indépendante des rapports de forces ? Car si d'un point de vue sémantique et normatif elle apparaît effectivement liant sans domination ni force, elle est dans les faits autant dominée que dominante.
[...] Pour Tocqueville enfin, la société civile est le « lieu de naissance et d'exercice des vertus citoyennes ». Qu'ajouter de plus ? La société civile est un enjeu majeur, par les liens qu'elle crée entre ses citoyens, liens qui fortifient, par la politesse ou par l'utilisation et l'application du dialogue et de la tolérance, les vertus civiques. Un enjeu politique de taille : Parce qu'elle fortifie les liens et permet l'application des vertus civiques, la société civile paraît déjà être un enjeu à ne pas négliger. Mais ce n'est pas sa seule force. [...]
[...] Dans leur refus de l'Etat, et donc du pouvoir d'un sur d'autres, les sociétés primitives amérindiennes ne seraient-elles pas des sociétés civiles qui unissent leurs membres sans rapport de force ? La violence y est présente bien sûr, mais pas le pouvoir, ni le rapport de force. Pour pouvoir exister indépendamment, une société civile doit-elle refuser l'Etat, et pour cela, le travail ? On aboutit donc à une modification de notre théorie : les sociétés civiles, définies par les grand auteurs, existent donc belles et bien. Mais elles existent dans des sociétés primitives. [...]
[...] 5 Science Po 2011-2012 – Conférence de Science politique DEBIEVRE Pauline Qu'est ce qu'une société « civile » ? « Ensemble, à distinguer de l'Etat selon Hegel, des individus en tant qu'ils sont unis par des liens, qui peuvent être juridiques ou économiques » : ainsi est définie la société civile dans le dictionnaire Larousse. Cette définition, la plus large possible, est encore à relativiser, avec l'accentuation mise sur le mot « civile », qui renvoie alors à un ensemble de citoyens qui sont liés entre eux indépendamment d'un quelconque rapport de force, liés par ce même terme de « civile ». [...]
[...] Et lorsque qu'apparaît ce qui pourrait être selon Clastres, les prémices d'un Etat, la parole prophétique (Prophètes conquérants des âmes avant d'être maitres des hommes le rapport de force apparaît : l'unification et donc la soumission à une règle commune. D'un côté comme de l'autre, la société civile indépendante n'est pas possible. Conclusion : Deux solutions s'offrent alors à nous : Soit nous changeons la définition du terme société « civile ». Soit nous acceptons le fait que la société « civile », c'est avant tout un bel idéal, un mirage impossible. Bibliographie : Thomas Hobbes, Léviathan, chapitres et 14. Dalloz. Henri Bergson, La politesse, Rivages Poches. [...]
[...] Elle est donc chez ce théoricien classique, opposée à la religion. Enfin, pour Rousseau, la société civile est l'inverse de l'Etat de nature, sauvage. Bien que chacun de ces auteurs donnent une définition particulière à l'expression, le constat demeure : la société civile se définit par l'opposition aux entités représentant la force, et par une volonté de se rassembler sur des bases communes. La société « civile » : Pour Montaigne, la société civile vient de civilité. C'est donc un lieu de tolérance et de respect, qui prône la politesse envers autrui. [...]
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