Hyperpuissance, superpuissance, grande puissance ou simple puissance...Quel rang mondial occupe notre pays ? Quelle est notre place ? En termes économique, financiers, militaire, culturels ou encore technologique. Ce fameux rang détermine sur quelle échelle économique et politique nous nous situons par rapport aux autres Etats.
Cette question du rang rejoint le concept de puissance. Aujourd'hui, quand on parle de grande puissance, on pense immédiatement aux USA ou même à la Chine. Il s'agit de savoir ce qui fait la puissance et ce qui sous-tend la hiérarchie des puissances.
La puissance constitue indéniablement l'une des notions clés autour desquelles s'articulent les lectures politiques ou théoriques des évolutions du système international.
On définit la puissance comme une capacité d'action c'est-à-dire selon Serge Sur, une capacité à plusieurs degrés : capacité de faire, de faire faire, de refuser de faire et d'empêcher de faire. La puissance d'un État peut aussi être définie comme sa capacité à disposer, à maîtriser ou à faire converger autour de ses intérêts un maximum d'acteurs internationaux ou transnationaux.
On ne parle de puissance qu'en la comparant par rapport aux autres, la puissance s'explique dans l'interaction. Une grande puissance est ainsi définie en ce sens qu'elle est plus puissante que les autres puissances.
La théorie des RI témoigne de la difficulté de cerner cette notion. Si la plupart des auteurs s'accordent sur les caractéristiques de la puissance, évolutive et relative, son contenu demeure également évolutif et relatif. La puissance est un double objet, à la fois théorique et politique. Il est frappant de voir à quel point le concept de puissance varie en fonction des représentations qu'on en a et est fonction des époques.
Toute la question repose sur Que signifie puissance aujourd'hui ? Le concept de puissance est il toujours valable aujourd'hui dans les RI ?
Si traditionnellement, le courant réaliste a défini la puissance comme l'apanage des Etats et comme un agrégat, où le facteur militaire était le critère décisif, la mondialisation, la fin de la bipolarité Est-Ouest, et la mutation des relations interétatiques vers une plus grande interdépendance, nous ont poussé à revoir nos critères de puissance.
La puissance d'abord caractérisée comme la capacité à imposer sa volonté à autrui, s'est ensuite vue redéfinie comme une capacité à s'imposer dans l'environnement international, puis comme une capacité de séduction et de persuasion.
[...] Elle démontre que les flux transnationaux constituent des relais informels de la domination américaine et de son hégémonie. Besoin de sécurité : les USA apparaissent comme les maîtres de la structure de sécurité. Dépenses en matière militaire ont explosé, post-11 septembre. Besoin de savoir : les flux de communication ou flux culturels permettent de diffuser les valeurs américaines. Cette diffusion massive contribue au renforcement de l'influence politique américaine. Besoin de production et de finance : Les FMN (sorte de légions américaines) et les banques sont de puissants acteurs économiques puisqu'ils structurent largement l'économie mondiale. [...]
[...] De plus, on a assisté à une déconcentration de la puissance, ce qui l'a rendue plus diffuse. La perception stato-centrée du monde et représentée par le modèle des boules de billards d'A Wolfers n'est plus d'actualité. L'affirmation progressive, dès les années 1970, de l'interdépendance, mais aussi la prise en compte d'une multiplicité grandissante d'acteurs nationaux ou transnationaux a conduit à des remises en cause de ces acceptions traditionnelles de la puissance. Ces remises en cause ont notamment porté sur : Le fait que les Etats ne sont plus considérés comme les seuls acteurs de l'échiquier international. [...]
[...] The diffusion of power in the world economy, 1996) Etre une puissance aujourd'hui : la puissance structurelle de Strange. La Déterritorialisation de la puissance. Dès les années 70, la réflexion sur la notion de puissance a pris en compte les évolutions du monde et a compris que les rivalités sur la scène internationale étaient désormais d'ordre économique et financier bien plus que militaire. On parle alors de plus en plus de puissance structurelle, notion qui doit beaucoup aux travaux de la spécialiste d'économie politique internationale Susan Strange. [...]
[...] Si la plupart des auteurs s'accordent sur les caractéristiques de la puissance, évolutive et relative, son contenu demeure également évolutif et relatif. La puissance est un double objet, à la fois théorique et politique. Il est frappant de voir à quel point le concept de puissance varie en fonction des représentations qu'on en a et est fonction des époques. Toute la question repose sur Que signifie puissance aujourd'hui ? Le concept de puissance est il toujours valable aujourd'hui dans les RI ? [...]
[...] Le niveau technologique est fonction des orientations militaires, de la puissance politique et du rayonnement culturel. Conclusion : Il apparaît donc en conclusion que la puissance est un concept dont l'acception a bien évolué depuis quelques années. De l'aptitude d'un état à imposer sa volonté aux autres en ayant recours à la force si nécessaire, on a évolué vers une conception plus diffuse de la puissance. La puissance n'est plus le seul monopole de l'Etat mais elle est le fait d'une multitude d'acteurs. [...]
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