Lors des intempéries catastrophiques qui ont touché La Nouvelle Orléans, il a été souvent reproché au Président Bush de se soucier davantage de sa lutte contre « l'axe du mal » que de la sécurité des habitants de la ville dévastée par le cyclone. Les personnes les plus engagées dans des grandes causes sont paradoxalement celles qui sont parfois les moins responsables. Les sociétés modernes, en créant une distance entre les individus ont aussi inventé un nouveau mode d'interaction entre leurs membres. Alors que dans les communautés, les individus n'agissaient au quotidien que dans le but d'assurer la survie du groupe, on assiste aujourd'hui à une homogénéisation des modes de vie qui modifie aussi le mode d'engagement des individus dans la collectivité (...)
[...] L'engagement dans de grandes causes le dédouanerait en partie du devoir immédiat en transformant la nature de ce devoir. L'engagement pour de grandes causes peut donc être compatible avec les devoirs immédiats dans une société ou l'action collective serait privilégiée. On peut se référer au livre Durkheim : Le Suicide, Etude Sociologique. Dans ce livre, le philosophe étudie les différentes causes de suicide. Dans certaines collectivités primaires, les individus se suicident car leur présence menace le groupe; en cas de manque de nourriture par exemple. [...]
[...] Les relations entre devoir immédiat et engagement seraient donc beaucoup plus complexes, elles varieraient selon les sociétés, leur développement et les moyens d'interaction dont disposent les individus. En conclusion, l'engagement pour de grandes causes lointaines ne doit pas nous détourner de la réalité, de la responsabilité immédiate, celle de porter assistance à autrui par exemple. Pourtant cette relation est complexe. Dans certains cas, grandes causes et devoirs immédiats peuvent ne pas être incompatibles, ils peuvent même se confondre. Mais il est impossible de déterminer ces cas, tellement ils dépendent du développement et du fonctionnement des sociétés humaines. [...]
[...] Culture Générale Sujet : L'engagement pour de grandes causes lointaines ne nous dédouane-t- il pas de notre devoir immédiat ? Lors des intempéries catastrophiques qui ont touché La Nouvelle Orléans, il a été souvent reproché au Président Bush de se soucier davantage de sa lutte contre l'axe du mal que de la sécurité des habitants de la ville dévastée par le cyclone. Les personnes les plus engagées dans des grandes causes sont paradoxalement celles qui sont parfois les moins responsables. [...]
[...] L'engagement pour de grandes causes lointaines n'est il pas seulement le moyen de se détourner de la réalité ? Plus généralement : Dans quelle mesure l'engagement dans de grandes causes lointaines peut-il nous exonérer du poids de la réalité ? Pour tenter de répondre à cette question, nous verrons dans une première partie que l'engagement pour des grandes causes ne doit pas nous détourner de nos devoirs immédiats. Nous étudierons ensuite pourquoi, cet engagement peut donner l'impression de s'en dédouaner. [...]
[...] L'engagement de certains individus dans des mouvements pacifistes, ou de rejets de la société (dans la mesure ou cela puisse être considéré comme une grande cause) est peut être la réalisation d'un devoir immédiat, celui de la communication, de la découverte et du respect des autres. Dans ce cas, l'engagement dans de grandes causes, au- delà du fait qu'il nous éloigne de la réalité matérielle peut ne pas nous empêcher de nous préoccuper de nos devoirs immédiats. De même, dans l'optique d'une transformation de la société qui devient de plus en plus individualiste, l'engagement pour une grande cause nous exonère de nos devoirs immédiats. [...]
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