Seconde République, Deuxième République, Louis Napoléon Bonaparte, socialiste démocrate, républicain modéré, Journées de Juin, Parti de l'Ordre, Parti de l'Elysée, républicain du lendemain, républicain de la veille, Coup d'Etat, crise économique
La Deuxième République, ou Seconde République, est le régime républicain de la France du 24 février 1848, au 2 décembre 1852.
« L'enthousiasme fanatique et double de la République que je fonde et de l'ordre que je sauve », ainsi s'exclame Lamartine suivant la chute de la Monarchie de Juillet et la naissance de la Deuxième République. C'est ainsi que naît l'« esprit de 1848 » : l'espoir d'une ère nouvelle où le peuple serait sous l'égide d'un gouvernement stable et égalitaire.
Cependant, seulement 4 ans plus tard, la France voit ses ambitions se briser : le pouvoir est renversé et le Second Empire est proclamé, marquant la débâcle de cette nouvelle République.
Nous pourrons ainsi nous interroger sur les causes profondes de cet échec. L'échec d'une République divisée et menacée, prenant ses racines dans des crises plus anciennes, constituant un terreau fertile à l'avènement de son fossoyeur.
[...] C'est ainsi que cette crise provoqua de lourds troubles agraires et fera finalement diminuer la consommation de produits industriels, provoquant une vague de chômage. En outre, l'industrialisation accélérée sera la cause d'une seconde crise. Effectivement, l'engouement excessif pour les actions des compagnies de fer a provoqué une crise du crédit provoquant la fermeture de nombreuses banques. Ainsi, nous nous rendons compte que, dès sa naissance, la Deuxième République doit faire face aux répercussions de ces crises. D'une part, un manque de moyens : ce dernier pousse la République à adopter l'impôt des 45 centimes qui fera gronder les provinces et provoquera le ralliement des paysans au parti le plus conservateur : le Parti de l'Ordre, souhaitant faire chuter la République et remettre en place une monarchie. [...]
[...] Nous pourrons ainsi nous interroger sur les causes profondes de cet échec. L'échec d'une République divisée et menacée prenant ses racines dans des crises plus anciennes constituant un terreau fertile à l'avènement de son fossoyeur (III). Une République divisée et menacée L'illusion d'une République unie semble s'évanouir et le gouvernement fait face à de nombreuses dissensions intestines. La naissance du Parti de l'Ordre Tout d'abord, une ambiguïté et une menace demeurent chez les partis conservateurs ; ces derniers vont petit à petit corroder cet élan républicain. [...]
[...] En effet, il est vu comme un rempart au socialisme et à la République. Ce qui aura pour conséquence lui conférer le soutien indéfectible du Parti de l'Ordre. Sans oublier son appartenance à la lignée Bonaparte qui lui permit de se poser en sauveur des Français, et plus précisément des provinciaux qui voient en lui la renaissance d'une France glorieuse. C'est ainsi qu'un triple électorat put apparaitre durant ces élections : un vote réactionnaire de notables royalistes, un vote populaire de paysans purement bonapartistes ainsi qu'un vote ouvrier attiré par les propositions de Louis-Napoléon. [...]
[...] Ces craintes des paysans semblent justifiées : les urbains concentrent l'attention et les ruraux se sentent oubliés par les réformes. Et en effet, Karl Marx l'avait pressenti : pour lui, les élections seraient le coup d'État des paysans prenant leur revanche sur Paris, et finalement, sur la Seconde République. Finalement, la France profonde, plus facilement manipulable, sera également celle qui fera chuter cette Seconde République. Un défaut au cœur même de la République De plus, au-delà des problèmes intérieurs de cette République, la cause de son échec la plus évidente se situe en la gouvernance de son premier Président, qui en sera le destructeur : Louis-Napoléon Bonaparte. [...]
[...] Conclusion En somme, la Seconde République est apparue pleine de volonté et d'espoir : le peuple français voyait en elle un renouveau de la France. Cependant, l'illusion s'est vite évanouie et la République s'est effondrée petit à petit. En effet, le gouvernement s'est peu à peu fractionné entre les socialistes et les conservateurs, mais aussi entre les modérés et les extrémistes, ne voyant pas la République de la même façon. Cette division est exacerbée par des crises profondes datant d'avant 1848 : crise économique, sociale et politique. [...]
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