Rokkan systèmes politiques clivages carte conceptuelle
Le clivage est présenté comme un clivage social et culturel selon Rokkan, son étude est organisée autour de quatre grands clivages qui ont marqué les sociétés occidentales depuis l'avènement de l'Etat : Eglise/Etat, centre/périphérie, bourgeoisie/ouvriers et élites rurales/élites urbaines. La typologie des systèmes européens nait de ces clivages sociopolitiques.
Des lors, dans quelle mesure les clivages influent-ils sur l'évolution ou la formation des partis politiques.
De même, le clivage centre/périphérie prend forme dans une révolution nationale, c'est le résultat des résistances rencontrées par les Etats-Nations dans le processus de centralisation et d'uniformisation. On observe alors « du côté des unitaires, les partis constructeurs des Etats et de tendance centralisatrice, et à la périphérie les partis défenseurs des intérêts régionalistes voir autonomistes » (p 17), c'est le cas des bretons et des danois et surtout dans les pays avec des identités régionales fortes style comme en Espagne.
[...] La typologie des systèmes européens nait de ces clivages sociopolitiques. Des lors, dans quelle mesure les clivages influent-ils sur l'évolution ou la formation des partis politiques. Si les clivages sociopolitiques ont permis la construction de système d'Etats en Europe occidentale dès le XIIIe les partis politiques s'identifient à partir de ces éléments déclencheurs qui ont valu la confiance des électeurs Les grandes révolutions comme processus de formation des clivages fondamentaux De grandes révolutions ont transformé les sociétés européennes et ont donné naissance aux clivages sur lesquels se seraient constitués les partis la première vague du phénomène révolutionnaire nationale La carte conceptuelle de Rokkan laisse nettement apparaître des clivages entre les territoires du centre, "sous le joug de la papauté" et ceux de la périphérie. [...]
[...] Les modèles types où correspond cette trajectoire sont l'Italie et la France où la contreréforme catholique fut virulente et remise en cause par un mouvement laïc. En France, la centralisation met fin aux catholiques, tandis qu'en Italie, l'unification nationale s'est faite plus tardivement. Le clivage entre la bourgeoisie et le monde ouvrier découle de la révolution industrielle ; le parti Travailliste en Angleterre a déterminé la structure du système partisan autour des Tories et du Labour Party. en Angleterre, l'Etat fut dominé par l'Eglise protestante. Les grands propriétaires fonciers l'ont emporté au sein des luttes politiques et sociales. Ces propriétaires s'organisent autour du parti libéral. [...]
[...] En effet, il s'agit de la ligne de démarcation principale autour de laquelle se définissent les partis de "droite" et de "gauche". On observe ici la formation de partis dépendants les intérêts de l'élite industrielles, face auxquels se trouvent les formations politiques prétendants défendre les intérêts de la classe prolétarienne. Ce clivage est cher à l'école marxiste. Rokkan observe aussi une révolution internationale, connu sous le clivage socialistes/communistes ( p18) qui prit naissance avec la Troisième Internationale lorsque des partis ouvriers réformistes qui refusèrent de s'allier aux communistes pro soviétiques. [...]
[...] Rokkan observe les disparités entre les Etats qui se trouvent au centre et ceux qui se trouvent à la périphérie de l'Europe occidentale, mais aussi l'existence d'un contrôle territorial fort ou faible de la part des centres ; la place du capitalisme marchand; et la présence du pouvoir vis-à-vis du pouvoir spirituel de Rome. L'importance étant le sentiment d'appartenance à une nation Néanmoins, à l'époque contemporaine, ces clivages sont des conflits qui s'expriment sur le mode pacifié, singulièrement dans la compétition électorale. On observe un dégel des clivages : le clivage est moins pertinent qu'auparavant pour comprendre le vote des individus, les individus se sont historiquement débarrassés de leur dépendance vis-à-vis de leur appartenance sociale. [...]
[...] La carte conceptuelle de Rokkan pose le problème de la classification des partis politiques. Le parti politique est définit par Benjamin Constant comme « une réunion d'homme professant la même doctrine », Lapalombara nous informe que cette définition n'est qu'une prémisse, et que nous devons nous rattacher aussi la structure particulière organisant le parti. Ainsi, le parti politique est une organisation durable dont l'espérance de vie est supérieure à ses dirigeants, qui entretient des relations avec un échelon national central et qui exerce un pouvoir politique avec le soutien populaire. [...]
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